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CENT NOUVELLES NOUVELLES (résumé & analyse)

Publié le 21/11/2018

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CENT NOUVELLES NOUVELLES (1460-1467). Ce recueil illustre d’abord la vogue de la prose à la fin du XVe siècle, ainsi que le goût accru pour l’histoire brève, le plaisir de l’anecdote (que l’on trouve aussi chez Marguerite de Navarre et dans les Nouvelles de Sens). Accumulant les contes grivois, il se rattache à cette tradition « réaliste », gaillarde et satirique qui forme dès le début un contrepoint à l’esthétique courtoise et à l’idéalisation de la femme : fabliaux, répertoire truculent des jongleurs, ce courant d’inspiration retrouve alors une nouvelle force (poésie libertine de Molinet, sensualité qui reflète la vie de la cour de Bourgogne et des Flandres — n’est-ce pas le temps d’Agnès Sorel?) [voir Conte, Fabliaux].

 

Les nouvelles s’organisent dans un cadre fictif, mais celui-ci ne leur confère aucune unité : le prétexte en est le séjour du jeune Louis XI chez Philippe le Bon, et les récits sont donnés pour propos légers d’après-boire. Trente-six conteurs sont nommés, mais le rédacteur est sans doute unique (plusieurs attributions ont été tentées en vain, en particulier pour Antoine de La Sale). 

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)CENT NOUVELLES NOUVELLES (Les).

Recueil de nouvelles écrites par divers auteurs francais et publiées en 1455 ; elles étaient destinées à la cour de Philippe le Bon et non9 comme on l'a indiqué dans les éditions ultérieures9 au Dauphin9 le futur Louis XI.

L'auteur priilcipal (et· peut-être tlnique ? ) est �-\Iltoiile de la Sale à qui l'on attribue le Pet/it Jehan de ��aintré (*) et, à tort, les Quinze joyes • de ·rnariage (� ).

L'ensemble rappelle les (1orites de Boccace ; comme dans le Df�cam.eron (*)9 les nouvelles sont contées par divers personnages et tendent à une apologie de l'intelligence, de l'habileté, de la ruse et de la force physique.

Le conte bourgeois aux amples développe­ nlents mêlés de quolibets et de moqueries alterne avec de véritables fabliaux du Moyen- Age (v.

Fabliaux) qui viennent en guise d'apologues.

Ils sont très vivants et gais, mais le plus sou­ vent� fort grossiers.

Les thèmes initiaux n'ont pas été traités selon un esprit inventif, si bien que le livre n'a pas tardé à être considéré comme un simple recueil d'histoires plaisantes.

Le huitième conte est l'un des plus connus : « Garce pour garce » ; c'est l'histoire d'un jeune Picard qui va à Bruxelles en qualité de valet : il séduit ttne jeune fille et l'abandonne alors qu'elle va être mère.

Chassée par les siens.

l'infortunée se 1net à la recherche de son séducteur : elle le retrouve et apprend qu'il va bientôt se marier.

La nouvelle fiancée bafoue la jeune fil le : elle aussi a eu un amant; mais plus rusée, elle a su se tirer d'embarras sans que personne n'en sache rien.

L'homme indigné chasse l'effrontée et rend sa foi à celle qu'il avait délaissée.

La xve nouvelle : (( La 'l.Onne savante )).

raconte les précautions prises par une religieuse qui veut garder le secret de ses aventures et qui sait déjouer les projets d'un moine maladroit.

Le « l\Iari médecin >> nous parle de la méthode imaginée par une mère qui a marié sa fille à un sitnple d'esprit et veut la rendre heureuse.

Notons eilcore les mésaventures des • Amants infor­ tunés >> et les ruses du « Malade amoureux >).

Ces not1.velles ont l'amour pour thème central et sont traitées avec une grande liberté de langage.

D'autres ont un ton tragique : « Deux mules noyées )) par exemple où nous voyons un juge qui veut se venger de son épouse infidèle et dor1t il arrange la mort de la facon la plus exr>erte.

Certaines nouvelles ont le caractère de j o �reuse farce, telle : « la l\Iétamorphose » dans laquelle un prêtre espagnol cherche à se trou· ver une excuse pour a voir mangé des perdrix un vendredi-sai11t.

Ce recueil est n11 tableau de la société francaise à la fin des guerres du 1\Ioyen ·Age ; avec l'éclat des cours et ses heu­ reuses conquêtes, cette société va transn1ettre à l'Europe de la l�enaissance sa fine gal té et sa courtoisie.

Les Ce1�t no1.tvelles N Olt .

velles COilSti­ tuetlt Ull docun1ent significatif oi1 nous voyons l'hlttnanisnle naissant tendre vers une jouissance totale de la vie ; plus tard, dans l'œuvre de Rabelais, cette tendance exaltera joyeusement toutes les forces de la nature.. »

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