Cent Ans de solitude 1967 Gabriel Garcia Marquez (1928)
Publié le 29/06/2015
Extrait du document
Après un duel à la lance au cours duquel il abat Prudencio Agui-lar, José Arcadio Buendia, pourchassé sans répit par le spectre du mort, décide de quitter son pauvre hameau situé sur les contreforts de la sierra pour partir à la recherche d'un débouché sur la mer. Après avoir erré pendant des mois dans une zone de bourbiers, loin des derniers indigènes croisés en chemin, José Arca-dio renonce à son entreprise et, pour ne pas avoir à retourner sur ses pas, s'installe avec sa petite troupe d'hommes, de femmes et d'animaux auprès d'une rivière et fonde le village de Macondo.
Ce petit village, formé d'une vingtaine de maisons en glaise et roseaux, devient rapidement prospère, tant grâce à l'ingéniosité du patriarche, alchimiste improvisé transformant des débris métalliques en or, qu'à l'esprit d'entreprise de son épouse Ursula, tout entière consacrée à son commerce de coqs et de poissons en sucre.
«
20 1 Les chefs-d'oeuvre de la littérature
ancêtre d'Ursula et une ancêtre de José Arcadio, tous deux unis
par un proche lien de parenté, et sanctionné par la naissance ter
rible
d'un enfant à queue de cochon.
Au
fil des longues années et de générations qui ne font que per
pétuer l'inceste initial, la prospérité et l'harmonie de Macondo
s'éteignent lentement, au gré des dissensions qui divisent la famille
des Buendia, mais aussi parce que cette région de marigot se fait
l'écho des tumultes politiques, des guerres civiles et du courant
de fanatisme religieux qui traverse le pays.
C'est ainsi que l'évo
lution de Macondo ne sera plus, après la fermeture
de la compa
gnie bananière qui avait fait sa richesse, qu'une longue décadence.
Le point de non-retour est atteint avec la mort d'Aureliano Babi
lonia, qui voit son Macondo natal subrepticement envahi par les
émanations funestes de la
«civilisation», tandis que les membres
de la famille Buendia s'entre-déchirent
...
Bientôt les dimensions
du village se réduisent
jusqu'à disparaître peu à peu de la carte du
monde
...
« ...
car il était dit que la cité des miroirs (ou des mirages) serait
rasée par
le vent et bannie de la mémoire des hommes à l'ins
tant où Aureliano Babilonia achèverait
de déchiffrer les parche
mins, et que tout ce qui y était écrit demeurerait depuis toujours
et resterait
à jamais irrépéiible, car au:x lignées condnmnées à
cent ans de solitude, il n'était pas donné sur terre de seconde
chance.
>> Cent ans de solitude
Un chef-d'oeuvre
Une épopée moderne
Ce quatrième roman de Gabriel Garcia Marquez a la forme d'une
chronique des générations qui
se suivent dans la dynastie des Buen
dia, toutes marquées de la même façon par l'inceste fatidique.
Cette
histoire d'une famille, dont les membres semblent perpétuer
l'essence en incarnant chacun un de leurs lointains ancêtres, est en
effet indissolublement liée à la chronique mythologique du village
de Macondo: sa fondation, sa grandeur et sa décadence forment
les étapes réinterprétant de manière colorée le modèle du
Paradis
Perdu..
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