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CAWDOR ET AUTRES POÈMES Robinson Jeffers (résumé)

Publié le 24/05/2016

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 Recueil de poèmes, publié en 1928 par l’écrivain nord-américain Robinson Jeffers (1887-1962). Comme Tamar et l'Étalon Rouan, Gawdor est une tragédie de la passion servant de symbole aux forces destruc-

mais celle-ci y est nettement condamnée comme une faute. De même Médée (le plus grand succès théâtral de l’auteur à New York en 1947) reprend l’optique de la tragédie classique dans un cadre californien. Il semble ainsi que Cawdor indique l’amorce d’une évolution de Jeffers vers une demi-réconciliation avec l’homme, et une attitude aussi stoïque que pessimiste dans l’univers misanthrope qui est le sien.

trices de l’homme. Cette fois, l’auteur s’inspire de la légende de Phèdre et Hippolyte qu’il transpose dans un cadre pastoral contemporain. Cawdor est un fermier quinquagénaire, solide et dur. Il s’est épris de la beauté en fleur de Fera, mais au lieu de la posséder comme il l’aurait pu, il l’a épousée. Il a même pris chez lui son père Martial, un ancien ennemi rendu aveugle par l’explosion d’un fût de pétrole et transformé par la vieillesse en un ivrogne abject. Un jour, Hood, le fils aîné de Cawdor, revient de la guerre et Fera s’éprend aussitôt de lui. Soupçonnant cette passion, Cawdor croit son fils coupable alors que Hood a respecté l’union de son père. Brûlant de désir et de la rage de voir ses tentatives de séduction demeurer vaines, Fera accuse le jeune homme de l’avoir prise de force et, au terme d’une rixe, Cawdor le précipite du haut d’une falaise. Apprenant, trop tard, l’innocence de son fils de la bouche même de sa femme, le fermier se crève les yeux et la tragédie d’Œdipe se mêle ici à celle de Phèdre.

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