CARROLL Lewis, Alice aux pays des merveilles

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Alice 1865 Lewis Carroll Traduction : Henri Parisot Profil : Ingénue ingénieuse De son vrai nom Char­ les Dodgson, Lewis Carroll voit le jour en Grande-Bretagne le 27 janvier 1832.

Ensei­ gn·ant, passionné de photographie, il est souvent en compagnie d'enfants pour lesquels il invente des jeux et des histoires .

Ainsi naissent nombre de ses livres pour le jeune pu­ blic, parallèlement à l'écriture d'ouvrages scientifiques pour adul­ tes.

Pamphlétaire, poète , conteur , ama­ teur d'énigmes, Lewis Carroll est un virtuose du langage et un équili­ briste entre la logique et l'absurde .

Il meurt le 14 janvier 1898.

• Assise à côté de sa.

sœur sur le talus, Alice commençaJ.t à être fatiguée de n'avoir rien à fa.1re.

Une fois ou deux ,· elle avait jeté un coup d'œil sur le livre que llsait sa.

sœur ; ma.1s 11 n'y avait dans ce livre niima.ges ni dialogues.

Et, pensait Alice, à quoi peut bien servir un livre sans ima.ges ni dialogues ? Elle éta.it donc en tra.in de se demander (dans la.

mesure du possible, ca.r la.

chaleur qui régnait ce jour-là lui engourdissait quelque peu l'esprit) sile pla.i­ sir de tresser une guirlande de pâquerettes ...

quand soudain un lapin a.ux yeux roses vint à passer auprès d'elle en courant.

• Alice a.u pa.ys des merveilles, éd.

Robert La.ffont, Bouquins Alice est une petite fille qui a beaucoup de chance.

Grâce à un rêve, elle est plongée dans un univers extraordinaire peuplé d'animaux de tou­ tes sortes, comme le lapin blanc qui court par­ tout avec son réveille-matin, elle rencontre des objets qui parlent et des personnages étonnants comme la méchante Reine de cœur ...

Et pour­ tant, Alice est une héroïne qui fascine plus les grands que les petits.

n faut dire que, dans cette histoire échevelée, Lewis Carroll fait davantage appel aux codes du surréa­ lisme qu'à ceux du conte de fées traditionnel.

Ici.

il n'y a pas de gentils ou de méchants au sens strict du terme, il n'y a pas d'histoire linéaire et il y a encore moins de morale à la fin .

Alice fait certes un apprentissage mais celui du monde des adultes vu par une fenêtre très particulière, celle de la fantaisie.

N'oublions pas que la jeune demoiselle, qtii ressemble d'ailleurs à une femme en miniature, dans sa façon de s'exprimer et dans sa volonté de comprendre ce monde étrange, fait un songe et donc, par essence, tout est déformé, comme un tableau de Dalf.

Car, finalement c'est un peu son inconscient qui s'exprime dans ce rêve , ses peurs mais aussi sa curiosité.

D'où la touche de psychanalyse qui apparaît entre les lignes de ce récit.

D'ailleurs, la suite d'Alice s'intitule De l'autre côté du miroir, autant dire de l'autre côté de la réalité, mais aussi de la conscience.

Alice est en fait une exploratrice d'un monde qui lui est encore inconnu, celui qui l'attend quand elle sera grande.. »