Devoir de Philosophie

CARMEN. Roman de Prosper Mérimée (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)

Publié le 24/10/2018

Extrait du document

CARMEN. Roman de Prosper Mérimée (1803-1870), publié à Paris dans la Revue des Deux Mondes le 1er octobre 1845, et en volume chez Michel Lévy en 1847.
Souvenirs de voyages et sources érudites sont à l'origine de ce petit roman qui est resté pour la postérité, sur le modèle de *Manon Lescaut, l’emblème du mythe de la passion destructrice. De son voyage en Espagne de 1830, Mérimée retient un épisode andalou et la rencontre avec une bohémienne dont il fit le portrait dans son carnet de croquis.
De retour en France, Mérimée publia dans la Revue de Paris quatre « Lettres d'Espagne » qui tiennent à la fois du récit de voyage et de la fiction, et dont les trois premières furent insérées à la fin du recueil Mosaïque (1833). Le sujet de ces « Lettres » - les courses de taureaux, une exécution, l'histoire du « brigand » José-Maria, les sorcières espagnoles - fournit le matériau le plus important de son roman, même si d'autres lectures, faites au lendemain d'un second séjour tra los montes, montrent l'intérêt nouveau de l'écrivain pour l'univers des bohémiens : The Zin-cali du missionnaire anglais G. Borrow, un dictionnaire gitan d'un érudit allemand, le Dr Pott, etc.
Le narrateur, archéologue en quête de l’emplacement exact de la bataille de Munda en Andalousie, rencontre au bord d’une source un brigand dont il protège la fuite (chap. I ) et qui le sauvera un peu plus tard à Cordoue du guet-apens tendu par une jolie gitane, Carmen. Quelques mois plus tard le voyageur retrouve le bandit, connu sous le nom de don José Navarro, la veille de son exécution, et recueille le récit de sa vie (2).
Basque et brigadier de dragons, don José Liz-zarrabengoa, de garde à la manufacture de Séville, tombe amoureux de l'aguichante cigarière Carmen qui le convainc de la laisser fuir après une échauffourée au cours de laquelle elle a blessé l’une de ses compagnes. Don José est dégradé, puni de prison ; Carmen lui donne les moyens de s’évader, mais il refuse.
Après sa libération, alors qu’il est en faction à la porte du colonel, il voit arriver sa gitanilla « parée comme une châsse », venue pour danser ou pour « bien autre chose ». Elle lui glisse un rendez-vous chez l'aubergiste Lillas Pastia, puis elle se donne à lui. Peu après, elle obtient encore de don José qu’il laisse passer des contrebandiers. La déchéance continue : ayant, par jalousie, tué un lieutenant avec lequel il avait surpris Carmen, celle-ci lui fait quitter Séville et entrer dans une troupe de contrebandiers. Mais Garcia le Borgne, rom [mari] de Carmen, évadé de prison grâce à elle, revient, ravivant la jalousie de don José. Celui-ci retrouve à Gibraltar Carmen qui séduit un Anglais pour le dépouiller, et tue en duel au couteau le cruel Garcia. Mais Carmen s'éprend bientôt d’un picador, Lucas, et n’en fait pas mystère ; José lui demande de le suivre en Amérique, et, devant son refus, décide d’en finir. 

« fin du recueil Mosaïque (1833).

Le sujet de ces > -les courses de tau­ reaux, une exécution, l'histoire du (3), tandis que le chapitre 4 permet de comprendre ce qui, chez l'héroïne, ressortit à ses origines; de même don José, dont «les exploits sont sur toutes les bouches,,, et que le narrateur compare à un > (1), s'attire-t-il les méprisants propos de Carmen : « Va, tu as un cœur de poulet>> (3).

Poulet, canari, mou­ ton ...

, les animaux qui désignent don José ne sont que proies faciles pour la «bête fauve» (4) qu'est Car­ men; et celle-ci peut d'ailleurs prédire: « Chien et loup ne font pas longtemps bon ménage [ ...

].Ne pense plus à Car­ mencita ou elle te fera épouser une veuve à jambe de bois>> (3).

Mais, au-delà du heurt de deux caractères et de l'intrigue amoureuse, nouvelle variation sur le thème mélo­ dramatique de la déchéance par l'amour («C'est toi qui m'as perdu; c'est pour toi que je suis devenu un. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles