Caprices de Marianne (les) d'Alfred de Musset (résume et analyse complète)
Publié le 24/10/2018
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«
de faire chasser Octave ou Cœlio de chez elle s'ils s'y présentent réveille ses soupçons (Acte 1).
Octave, qui persuade Cœlio de ne pas renon
cer à son amour, décide d'agir et tente de piquer l'amour-propre de Marianne ; il échoue.
Claudio, au cours d'un échange très vif.
lui apprend que sa femme lui a tout dit et Octave reconnaît sa défaite.
À Marianne venue lui faire la leçon, il réplique par une apologie du plaisir naturel.
Ciuta
incite Cœlio à se méfier d'Octave qu'elle vient
de voir en compagnie de Marianne.
Après une querelle avec Claudio qui lui interdit de voir Octave, Marianne outrée fait venir Octave et lui
déclare qu'elle veut bien d'un amant, excepté Cœlio ; elle lui donne son écharpe et assure qu'elle recevra chez elle celui qu'il choisira.
Octave refuse de comprendre l'invite à trahir son ami.
Il donne l'écharpe à Cœlio qu'il envoie vers
Marianne ; mais un mot de celle-ci le prévient de la présence d'assassins cachés dans son jardin : il part à la poursuite de Cœlio.
Ce demier s'aper
çoit que Marianne attendait Octave et apprend
que la maison est cemée : désespéré, il s'offre à la mort.
Devant le tombeau de Cœlio, Octave
contemple la mort de « la bonne partie » de lui même et refuse l'amour de Marianne (Acte Il).
L'Italie offre une fois de plus son
décor à Musset, qui situe son action à
Naples; mais seules quelques allusions
au Vésuve,
au vin du pays ou aux séré~
nades lui suffisent à poser la couleur
locale.
Pour le reste, on peut voir en
Marianne une parfaite Parisienne.
C'est
qu'il s'agit avant tout d'une
comédie (très dramatique en l'occur
rence) sur l'amour.
Le comique n'est cependant pas
absent, dans les deux personnages
mineurs de Ciuta, l'entremetteuse,
bien dans la lignée de la Célestine de
Rojas,
ou de Tibia, le sot et craintif ser
viteur de Claudio (tel valet, tel maî
tre
...
).
Claudio même, qui ânonne avec
une stupide assurance des idées reçues,
amorce la série des.
fantoches chez
Musset.
Mais
ce grotesque est aussi un
jaloux d'autant plus dangereux qu'il
est imprévisible (la marque de
confiance que lui
donne sa femme
réveille
sa jalousie !) et que la société lui
accorde
tout pouvoir : sa charge de
juge
lui permet paradoxalement de
recourir à
une justice expéditive sans
aucun risque de remords ; la critique
sociale est ici audacieuse et la censure
obligera l'auteur à faire de Claudio
un.
»
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