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CAPRICES DE MARIANNE (Les) Alfred de Musset - résumé de l'oeuvre

Publié le 29/09/2018

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musset
CAPRICES DE MARIANNE (Les)
 
Alfred de Musset. Comédie, 1833. Création en 1851.
 
Coelio est amoureux de la belle et prude Marianne, femme du grotesque juge Claudio. Redoutant sa sévérité, il lui envoie en ambassade son ami Octave, beau parleur cynique et débauché. L’ambassade tourne mal: Marianne s’éprend d’Octave le débauché et rejette l’amour pur et rêveur de Coelio, qui la mérite. Se croyant trompé par son ami et par Marianne, Coelio subit jusqu’au bout la fatalité en se laissant tuer par les sbires de Claudio. Mais Octave, fidèle à son ami mort, repousse Marianne, et la dernière scène présente la consommation d’une douloureuse séparation.
 
♦ L’argument de la pièce, inspiré d’un épisode de La Nuit des rois, et le décor du carnaval italien montrent que Musset (1810-1857) s’est souvenu de Shakespeare. On retrouve dans Les Caprices l’analyse sceptique et amère du sentiment amoureux qui reste le thème privilégié de son œuvre poétique et théâtrale : ü 1’ a déjà traité dans André del Sarto (1833).
 
♦ Mi-Octave, mi-Coelio, Musset se peint lui-même sous les traits des deux frères ennemis: le débauché et le rêveur. Il dresse de Marianne un portrait nuancé et acide qui annonce la Camille d'On ne badine pas avec l’amour (1834).
 
Le monde réel caricaturé laisse tout l’espace au déploiement du monde du sentiment : le décor est purement symbolique et l’action, enfermée dans un temps indéfini, proche du temps du rêve. Libéré des contraintes de la dramaturgie classique (depuis l’échec de La Nuit vénitienne en 1830, il n’écrit pas pour être joué), Musset

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« Publiée en 1833, cette pièce en deux actes ne fut représentée qu'en 1851.

Le choix d'un Naples de fantaisie, lemélange du comique et du tragique révèlent une certaine influence de Shakespeare. Coelio aime Marianne et envoie son ami Octave plaider en sa faveur.

La belle repousse son soupirant et s'éprend dumessager, qui la repousse à son tour, après avoir conduit malgré lui Coelio dans un piège mortel. ContexteAprès l'échec cuisant de sa première pièce, La nuit vénitienne, Musset écrit la suivante pour la lecture et non dansle but d'être jouée, se libérant ainsi des contraintes scéniques.

Libre de forme autant que de parole, la pièce ne futjouée pour la première fois qu'en 1851. Principaux personnages- Marianne, jeune femme coquette sous des allures dévotes, épouse de Claudio ;- Claudio, juge arrogant et jaloux, mari de Marianne ;- Coelio, très amoureux de Marianne, chante sous ses fenêtres et lui envoie des messages sans oser chercher à larencontrer directement ;- Octave, son ami, cousin de Claudio, libertin porté sur tous les plaisirs. RésuméCoelio essaie par tous les moyens de déclarer son amour à Marianne, par personne interposée ou à la faveur del'obscurité.

Claudio, en ayant eu vent, décide de faire suivre sa femme et de placer des spadassins (tueurs à gagearmés d'épées) autour de chez lui.Ses messages étant systématiquement déchirés, ses émissaires renvoyés, Coelio demande à Octave, qui par saqualité de parent peut entrer chez le juge, d'intervenir en sa faveur auprès de la belle.

Octave accepte, tout en luifaisant part de ses théories, pour le moins libertines et désabusées, sur l'amour.Il rencontre Marianne, qui le congédie puis rapporte la conversation à son mari.

Lorsqu'Octave retrouve Coelio,celui-ci a décidé de renoncer à Marianne.

Octave l'annonce à l'intéressée, qui se dit déçue, révélant par là unecertaine coquetterie.Elle plaide ensuite en faveur des femmes, tiraillées entre la réputation de femmes faciles lorsqu'elles se donnent etcelle de femmes cruelles lorsqu'elles se refusent.Mis au courant des nombreux entretiens entre son cousin et sa femme, le juge interdit à Marianne de le recevoir ànouveau.

Révoltée, Marianne fait appeler Octave et lui donne son écharpe, lui demandant de la faire porter à unamant digne d'elle, sous-entendant Octave lui-même.

Octave se précipite chez Coelio et le convainc de se rendrechez Marianne.Entre-temps, celle-ci fait parvenir à Octave un courrier lui faisant part de la présence des spadassins.

Alors queCoelio est sous la fenêtre, Marianne, persuadée qu'il s'agit d'Octave, le supplie de fuir en l'appelant par son prénom.Se pensant trahi, Coelio se laisse assassiner.

Lorsqu'Octave arrive, tout est fini.

Devant la tombe de Coelio, Octaverenonce à ses frasques.

Marianne lui propose son amour, qu'il refuse. On ne badine pas avec l'amour L'action se situe à Naples au XVIe siècle.

Marianne est la jeune femme du juge Claudio, beaucoup plus âgé qu'elle.Elle est aimée d'un gentilhomme sincère et timide, Cœlio, qui lui écrit en vain.

Honorant sa réputation de femmevertueuse, Marianne déchire en effet ses lettres.

Le soupirant malheureux charge alors son ami Octave, qui est uncousin de Marianne, de s'introduire chez elle pour y plaider sa cause.

Mais Octave, qui parle d'abord pour un autre,finit par parler pour lui-même et par aimer Marianne.

Celle-ci fait la coquette ; elle repousse Octave.

Sur uneréprimande de son mari jaloux, elle décide de prendre un amant et donne un rendez-vous à Octave.

Mais ce dernier,fidèle à Cœlio, envoie son ami à sa place.

Entretemps, Claudio a fait placer deux spadassins dans le jardin poursurprendre l'amant de sa femme.

Avertie du projet de son époux, Marianne écrit à Octave, mais l'alerte arrive troptard.

Cœlio se rend sous son balcon pour lui déclarer son amour.

Marianne croit s'adresser à Octave et lui enjoint defuir.

Se croyant trahi en entendant Marianne prononcer le nom d'Octave, Cœlio se laisse assassiner, le cœurdéchiré.

Octave, désespéré, renonce à l'amour de Marianne. Le jeu tragique de l'amour et de la mort Les Caprices de Marianne nous offre, dans un décor shakespearien, le drame éternel du jeu de l'amour et de la mort, que peut résumer le chant premier de Namouna (un poème d'Alfred de Musset) : « Une femme est comme votre ombre : courez après, elle vous fuit ; fuyez-la, elle court après vous.

» Marianne est une femme prompte à vouloircelui qui ne se soucie pas d'elle.

En face d'elle se dessine la figure de la mère de Cœlio, personne tendre etvertueuse qui a aimé son mari sincèrement.

La passion de Cœlio, le scepticisme d'Octave et le caractère grotesquede Claudio confèrent à la pièce un charme complexe fait d'esprit et de poésie, de grâce et d'élégance, et situentcette œuvre à la limite de la comédie et de la tragédie.. »

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