Devoir de Philosophie

Candide ou l'Optimisme

Publié le 10/04/2013

Extrait du document

Voltaire est un philosophe contesté mais célèbre quand il commence à écrire des contes. Il a soixante-cinq ans au moment de la publication de Candide, et il s'est fait connaître par des oeuvres plus sérieuses : théâtre, philosophie, poésie. C'est au retour de son séjour chez Frédéric II en 1758 qu ' il écrit en secret Candide. Il ne reste comme trace de ce travail souterrain qu 'un seul manuscrit dit manuscrit La Vallière.

« « .•• le signor don Issachar, l'un des maîtres de mai son, arriva.

( ...

) Il venait jouir de se s droits , et expliquer son tendre amour.

» « Ces clameurs partaient de deu x filles toutes nues qui couraient légèrement au bord de la prairie , tandis que deux singes les suivaient en leur mordant les fesses.

» ~------- EXTRAIT S Candide découvre l'escl avage En approc h ant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n'ayant plus que · .la moitié de son habit, c'est-à­ dire d'un caleçon de toile bleue; il manquait à ce pauvre homme l a jambe gauche et la main d roite.

« Eh, mon Dieu ! lui dit C andide en hollandais, que fais­ tu l à, mon ami, dans l'état hor­ rible où je te vois ? J'attends mon maître, M onsieur Vanderdendur, le fa­ meux négociant, répondit le nègre.

- Es.t-ce M.

Vanderdendur, dit C andide, qui t'a traité ainsi ? -Oui, Monsieur, dit le nègre, c'est l'usage.

On nous donne un caleçon de toile pour tout vête­ ment deux fois dans l'année.

Qua nd nous travaillons aux sucreries, et qu e la meu le nous attrape le doigt, on nous coupe la main; quand nous voulons nous enfu i r, on nous coupe la jambe : je me suis tro uvé dans les deux cas .

C'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe.

Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait : " Mon cher enfant, bénis nos fé­ tiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux; tu as l'honneur d'être esclave de nos seigneurs blancs, et tu fais par là la for­ tune de ton père et de ta mère.

"Hélas! je ne sais pas si j'ai fait leur fortune, mais ils n'ont pas fait la mienne.

Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous.

Les fétiches hollan­ dais qui m'ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d'Adam, blancs et noirs.

Je ne suis pas gé­ néalogiste, mais si ces prêcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de ger ­ mains.

Or vous m'avouerez qu'on ne peut pas en user avec ses parents d'une manière plus horrible.

« Il faut cultiver notre jar din.

» Toute la petite société entra dans ce louable dessein ; chacun se mit à exercer ses talents.

La petite terre rapporta beaucoup .

Cunégonde était à la vérité bien laide, mais elle devint une excel­ lente pâtissière.

( ...

) et Pangloss disait quelquefois à Candide : « Tous les événements sont en­ chaînés dans le meilleur des mondes possibles ; car enfin, si vous n'aviez pas été chassé d'un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l'amour de Mlle Cunégonde, si vous n'aviez pas été mis à l'inquisition, si vous n'avie z pas couru l'Amérique à pied, si vous n'avie z pas donné un bon coup d'épée au baron, si vous n'aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d'Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des .

pistaches.

- Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin.

» «Il es t v rai que j'ai aim é M lle Cunégonde; mai s en vou s v oy ant , madame , je crains de ne la plu s aimer.

» ,,, NOTES DE L'EDITEUR diffusion.

Ce genre littéraire -celui du conte philosophique -est une invention de Voltaire.

Il permet le mariage heureux de la réalité et de la fiction, du divertissement primesautier et de la réflexion profonde sur un thème philosophique ou social.

(1768), etc.

Balzac qua lifia C andide de Comme d 'autr es œuvre s de Volt aire, ce conte fut publi é sans nom d'auteur (par Cramer , de Gen ève).

On l'attribu a to ut de suite à Voltaire , qui prit un mali n plaisir à démentir ces brui ts : « Il fau t av oir perdu la tête pour m 'att r ibuer ce tt e c oï onn eri e »,tout en étant flatté du succ ès rapid e de so n ou vrage , réédit é plu s ieur s foi s et tradui t en anglai s et en italien la m êm e ann ée.

L a cen sure fut impui ssa nte à en frei n er la 1 , 2 , 3 , 4, 5, 6, 7 Dessins de Brunelleschi I Gibert Jeune Voltaire écrivit plus de vingt romans et contes, parmi lesquels : Zadig ou la Destinée (1747), Micromégas (1752), L'ingénu (1768) , L'Homme aux quarante écus (1768), La Princesse de Babylone « diamant de notre intellige nce nati on ale» .

« Le début de Candide est d emeuré pour moi la lecture la plu s rev igora nte : je me le récite souvent, telle un e pri ère à la la n gue française et à l'esprit fra nçais .

Il n 'y en ·aura jamais de p lus parfaite.

» Roge r Peyrefitte.

VOLTAIRE03. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles