CAMPENON François Nicolas Vincent (résumé)

CAMPENON François Nicolas Vincent (1772-1843). Né à la Guadeloupe, fils d’un manufacteur de tabacs, Campenon grandit en Bourgogne. Guidé par son oncle N.-G. Léonard et par Bernardin de Saint-Pierre, il monte à Paris avant la Révolution pour se lancer dans la littérature. Il se fera connaître par quelques romances et tirera de son émigration en Savoie entre 1791 et 1796 un Voyage à Chambéry, en prose et vers, dans le goût de Chapelle et de Bachaumont.

Pris par Fontanes dans son administration, il se fait révoquer de son emploi au Bureau des théâtres. La publication — après celle d’une géorgique à la Delille, en 1809 (la Maison des champs) — d’un Enfant prodigue imité de Voltaire, en 1811, lui vaudra une place de commissaire impérial auprès de l’Opéra-Comique.

La médiocrité de ses vers n’empêche pas — ou plutôt permet — son élection à l’Académie en 1813, au fauteuil de Delille. Il commence alors une carrière toute à la dévotion du pouvoir en place : secrétaire de la Chambre du roi, puis — malgré son ralliement aux Cent-Jours — lecteur de Louis XVIII, censeur royal, chef de division à l’Université, officier de la Légion d’honneur.