CALVINO: Le Vicomte pourfendu
Publié le 28/02/2011
Extrait du document
Chapitre i (pp. 5 à 12). Pendant la guerre contre les Turcs, en Bohême, le vicomte génois Médard de Terralba, oncle du narrateur, traverse le champ de bataille jonché de morts, puis est introduit auprès de l'empereur.
Chapitre ii (pp. 13 à 18). La bataille. Médard, par imprudence, est touché par un boulet de canon, se trouve coupé en deux... puis est miraculeusement sauvé par les médecins. Chapitre iii (pp. 19 à 25). Retour de l'oncle au pays ; son premier méfait. Chapitre iv (pp. 26 à 31). La suite des forfaits : plantes et animaux mutilés, hommes pendus... Chapitre v (pp. 32 à 60). Dans ce chapitre, particulièrement long, se déroulent plusieurs épisodes différents : le narrateur présente d'abord son admiration de jeune orphelin pour le fantasque médecin anglais Trelawney, amateur de feux follets ; ils vivent ensemble l'anecdote tragique du « Saut de la Trogne « ; puis la vieille nourrice Sébastienne, maltraitée par Médard, est envoyée par celui-ci à Préchampignon, la ville des lépreux. Le jeune garçon, de son côté, visite la famille huguenote installée au Val-des-Joncs, où il retrouve Ésau, jeune voyou de son âge, et d'où s'enfuit « le Boiteux « venu se réfugier pour la nuit. Enfin on sent la présence de « l'homme pourfendu « aux côtés de l'enfant.
«
1985 : frappé de congestion cérébrale, Calvino meurt, le 19 septembre, entouré de sa femme, de sa fille et de sesamis les plus proches.
Sont parus en publication posthume (en Italie seulement) : Sous le soleil jaguar en 1986 et Les Leçons américainesen 1988.
2.
L'œuvre
1.
Son contexte
Relativement bien accueillie par la critique, malgré une certaine nostalgie vis-à-vis de la manière antérieure del'auteur, elle constitue le premier volet d'une trilogie, qui se poursuit avec Le Baron perché (1956-1957) et LeChevalier inexistant (1959).
Elle comporte 10 chapitres en 123 pages.
Elle s'inscrit par ailleurs dans une histoire de l'Europe contemporaine : «J'étais sensible, sans bien m'en rendrecompte, dit Calvino à propos de ce roman, à l'atmosphère de ces années-là.
Nous étions au cœur de la guerrefroide, il y avait une tension dans l'air, une dilacération sourde, qui ne se manifestaient pas en images visibles, maisqui dominaient nos esprits.
»
2.
Analyse
Chapitre i (pp.
5 à 12).
Pendant la guerre contre les Turcs, en Bohême, le vicomte génois Médard de Terralba, oncledu narrateur, traverse le champ de bataille jonché de morts, puis est introduit auprès de l'empereur.
Chapitre ii (pp.
13 à 18).
La bataille.
Médard, par imprudence, est touché par un boulet de canon, se trouve coupéen deux...
puis est miraculeusement sauvé par les médecins.
Chapitre iii (pp.
19 à 25).
Retour de l'oncle au pays ; son premier méfait.
Chapitre iv (pp.
26 à 31).
La suite des forfaits : plantes et animaux mutilés, hommes pendus...
Chapitre v (pp.
32 à 60).
Dans ce chapitre, particulièrement long, se déroulent plusieurs épisodes différents : lenarrateur présente d'abord son admiration de jeune orphelin pour le fantasque médecin anglais Trelawney, amateurde feux follets ; ils vivent ensemble l'anecdote tragique du « Saut de la Trogne » ; puis la vieille nourriceSébastienne, maltraitée par Médard, est envoyée par celui-ci à Préchampignon, la ville des lépreux.
Le jeune garçon,de son côté, visite la famille huguenote installée au Val-des-Joncs, où il retrouve Ésau, jeune voyou de son âge, etd'où s'enfuit « le Boiteux » venu se réfugier pour la nuit.
Enfin on sent la présence de « l'homme pourfendu » auxcôtés de l'enfant.
Chapitre vi (pp.
61 à 71).
Le vicomte poursuit la jeune Paméla, qu'il veut emmener avec lui au château ; d'autresméfaits.
Chapitre vii (pp.
72 à 90).
L'enfant va retrouver à Préchampignon la vieille nourrice Sébastienne, protégée par dessimples contre la contagion.
Ensuite prend place l'épisode de l'araignée rouge, qui mord la main du vicomte :première apparition insolite du personnage ! Le docteur Trelawney soignera la plaie, tandis que l'enfant, venuapporter des herbes curatives, ne rencontrera que l'autre moitié du vicomte...
Paméla pressent l'explication dumystère.
Chapitre viii (pp.
91 à 102).
Chacune des deux moitiés poursuit son œuvre ; elles se rencontrent, et « l'Infortuné »pourfend le livre du « Bon ».
Celui-ci a pris l'habitude de visiter la famille de huguenots.
Chapitre ix (pp.
103 à 110).
Suite.
La popularité du Bon commence à faiblir : il se révèle beaucoup trop moralisateur! (« [...] nous nous sentions comme perdus entre une vertu et une perversité également inhumaines »).
Chapitre x (pp.
111 à 123).
Les deux moitiés se disputent Paméla comme épouse, et se battent en duel ; la vieilleblessure, de l'une et de l'autre, se rouvre ; le docteur, à partir des deux moitiés, rétablit en jubilant le vicomte dansson intégrité première.
3.
Structure
Ces chapitres, d'inégale longueur, s'organisent suivant ce que Calvino appelle un « schéma strictement géométrique».
Tout au long de ce court récit, en effet, sont semés des jalons, qui s'appellent mutuellement et créent ainsi unsystème d'écho narratif d'un chapitre à l'autre (p.
18 p.
87 ; p.
28 p.
69 ; p.
46 p.
72 ; p.
59 p.
89 — pour ne citerque les références les plus explicites), mais aussi d'un paragraphe à l'autre.
Ensuite, dans le dernier tiers du roman, le récit progresse en suivant alternativement le cheminement de l'une et de.
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