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CALIGULA d'Albert Camus

Publié le 19/02/2019

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CALIGULA, pièce d'Albert Camus (écrite entre 1938 et 1939, créée en 1945), dont le sujet s'inspire de l'histoire romaine, telle que la transmet Suétone : Caligula, très jeune empereur, commence par se faire aimer du peuple ; mais, bientôt saisi de folie, il devient cruel et cynique, usant de son pouvoir sans limites pour humilier, torturer ou faire exécuter ses sujets. Cependant, Camus a donné à son Caligula une dimension que le personnage historique n'avait guère : s'il fait le mal, c'est pour dénoncer à sa manière l'absurdité du monde, l'impossibilité du bonheur, l'invincibilité de la mort ; s'il tue, c'est pour donner à l'inhumain le visage de l'homme, pour maîtriser le destin en se faisant destin. Il échoue bien évidemment, car les forces de la raison et de l'amour se liguent contre lui (sans parler des forces de la peur). Mais la monstruosité exemplaire de son action doit donner la mesure de la révolte humaine contre l'absurde. La passion négative de Caligula, c'est, malgré tout, la passion même de vivre, et de faire rendre gorge à la vie. En ce sens, l'empereur fou n'illustre pas seulement, avec son lyrisme implacable, ce qu'il ne faut pas faire, mais aussi ce que Camus a pu nommer « la réalité de la révolte et sa fureur de destruction ».


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« CALIGULA suivi de LE MALENTENDU D'ALBERT CAMUS LES SUJETS En l'an 38 après Jésus-Christ, le jeune empereur romain CaiusCaligula, désespéré par la mort de Drusilla sa soeur-amante, se révoltecontre les pieux mensonges de la vie : tels les dieux, face au monde et auxhommes, il affirmera sa puissance et sa liberté.

Interdits puis écrasés par lesépreuves criminelles qu'il leur impose, les patriciens décident d'abattre le «dément » ; ils le feront quand, parachevant son inhumaine passion (non sansreconnaître son erreur et sa défaite), Caligula étranglera sa vieille maîtresse,Caesonia. LES PIECES En Moravie, de nos jours, Martha et sa mère tiennent uneauberge isolée.

Poussées par l'appât du gain, elles endorment les voyageurs,les dépouillent, puis les jettent dans la rivière.

Ce sera le sort de Jan, le fils,qui, parti faire fortune voilà vingt ans, revient incognito au pays.Malentendu » absurde qui, s'achevant dans l'horreur et la confusion, prouveque l'homme n'a pas, même pour « jouer », à provoquer le destin.Ecrit en 1938 et représenté en 1945 (au théâtre Hébertot), « Caligula »,superbement interprété par Gérard Philipe, connut un succès éclatant.

Piècejeune et forte, d'une passion vengeresse frappante de vie et de courage, elleest sans nul doute le chef-d'œuvre dramatique de Camus.Créé à Paris en 1944, « Le Malentendu », oeuvre un peu démonstrative et mélodramatique (première pièce jouée deCamus, dont Meursault, dans « L'Etranger », commente le sujet en ces termes : « Histoire d'un côté invraisemblable,de l'autre naturelle »), illustre, non sans vigueur ni accent, l'étrangeté aveugle du hasard.L'AUTEUR Né en 1913 à Mondovi (Algérie), A.

Camus ne connut que sa mère ; il accomplit ses études au lycéed'Alger.

Licencié ès lettres, il devait refuser un poste de professeur pour se consacrer au journalisme et à lalittérature.

En France à partir de 1940, il s'adonna, en dépit de la maladie et des guerres, jusqu'à sa mortaccidentelle (le 4 janvier 1960), à la création littéraire sous toutes ses formes, techniques (édition) commeartistiques (mise en scène), sociales (chronique) comme individuelles (roman).

Pour l'ensemble de son oeuvre(récits, essais, théâtre), l'Académie royale de Suède lui décerna le prix Nobel de littérature en 1957.APPROCHES CAMUS par lui-même » de Morvan Lebesque (Ecrivains de toujours, Le Seuil) ; CAMUS » par Jean-Claude Brisville (La Bibliothèque Idéale, Gallimard) ; « Albert CAMUS » par Robert de Luppé (Classiques du XX° siècle,Ed.

Universitaires) ; « Albert CAMUS » par André Nicolas (Philosophes de tous les temps, Seghers) ; « CAMUS » parJean Onimus (Les Ecrivains devant Dieu, Desclée de Brouwer). A la mort de sa soeur Drusilla, qu'il aimait passionnément, le jeune empereur Caligula découvre que « les hommesmeurent et ne sont pas heureux ».

Il décide alors de jouer sans contrainte, dans sa toute-puissance, le jeu del'Absurde; il s'abandonne à une liberté effrénée, en multipliant folies et crimes.

La foule applaudit servilement à sesexcès, tandis que la révolte gronde chez les patriciens.

Caligula, cependant, finit par comprendre qu'il fait fausseroute.

On ne peut tout détruire sans se détruire soi-même; on ne peut vaincre l'absurdité du monde en prenant particontre les hommes, pour la violence et le meurtre.

Il renonce à sa gageure désespérée, refuse de déjouer uncomplot ourdi contre lui et s'engloutit dans la mort sous les coups des conspirateurs. Caligula Présentation 15 minutes. Petite biographie du courant de la pièce et de l'auteur: Camus est un des grands philosophes et écrivain du XXIème siècle.

Il est né en 1913 et est mort en 1960 .

L'oeuvrede Camus est très vaste et comprend aussi bien des pièce de théâtres, des romans, des nouvelles ou des essaisdans lesquels il développe une réflexion sur la condition humaine et sur son absurdité.

Parmi ses grandes idées cellequi transparaît dans Caligula est la révolte qui devient une réponse à l'absurde pour donner un sens au monde.Caligula est une de ses oeuvres de jeunesses qu'il écrit lorsqu'il a 25 ans.

La Première version est écrite en 1938puis version finale publié en 1944 (Tout comme Fin de Partie de Beckett la pièce subit des transformations).

De 3 à4 actes.

Elle fait partie de ce l'auteur appelle le cycle de l'absurde avec l'Étranger et le mythe de Sisyphe.

Lethéâtre de l'absurde naît dans les années 40 et tire ses origines dans le traumatisme de la Seconde guerre mondiale.Cette absurdité peut venir du langage comme dans Beckett qui transforme ses personnages en pantins, dessituations et montre le non-sens de la vie.

En quoi consiste l'absurde: ‘'Deux forces qui s'opposent : l'appel humain àconnaître sa raison d'être et l'absence de réponse du milieu où il se trouve.

L'homme vivant dans un monde dont ilne comprend pas le sens, dont il ignore tout, jusqu'à sa raison d'être.'’ (‘'Tout n'est pas permis dans la révolte, la pensée de Camus est humaniste, les hommes se révoltent contre la mort,. »

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