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Carrere 15/04/15 Tiphaine L1-L2C Fiche de lecture La mélancolie au miroir : Trois lectures de Baudelaire, Jean Starobinski.

Publié le 17/02/2016

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Carrere 15/04/15 Tiphaine L1-L2C Fiche de lecture La mélancolie au miroir : Trois lectures de Baudelaire, Jean Starobinski. Les « Trois lectures de Baudelaire » permettront dans ce devoir d'analyser trois moments de la mélancolie qui habite les poèmes de Baudelaire. Starobinski pense que le poète, grâce à ce qu'il appelait lui-même « son hystérie », savait parfaitement « mimer » la mélancolie dont il connaissait les mécanismes. On remarque après la lecture de l'oeuvre qu'une suite de questions progressives est abordée dans l'ordre suivant : comment parle le mélancolique ? Quelles voix lui sont prêtées par les poètes, dramaturges ? Comment parle-t-on au mélancolique ? Comment la mélancolie devient-elle un personnage autonome ? Cette multitude de questions nous permet alors une réflexion sur d'éventuelles problématiques de l'auteur, notamment sur la tentative de ce dernier de comprendre les liens que développe Baudelaire entre mélancolie, réflexion et miroirs. On peut également se demander quelle vision plus moderne, plus spiritualisée est donnée à la mélancolie et par quels possibles miroirs, la poésie a-t-elle les capacités d'amener vers un apaisement, une consolation. Starobinski relève dans les écrits de Baudelaire que celui-ci parle de la mélancolie en général mais surtout de sa propre mélancolie. Chose que le poète confirme puisqu'il l...
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« miroir/ Où la mégère se regarde ! ».

On peut l'analyser comme une dépossession de lui-même, à jamais figé.

Pour Starobinski, l'ironie mégère deviendrait la seul alter égo possible du poète, et son hypothèse serait le « retour vengeur » de la figure féminine, objet du sadisme du poète. Pour ce qui est de la seconde lecture, Starobinski la consacre au « Cygne », un poème dédié à Victor Hugo.

On note auparavant que Starobinski rappelle la définition du mélancolique donnée par Aristote, puis relayée par Ficin.

Le mélancolique est celui qui peut passer de l'exaltationd'un esprit à l'intuition éclatante, pour s'abattre dans l'immobile hébétude du désespoir.

Il le résume d'ailleurs par : « L'oeuil du mélancolique fixe l'insubstantiel et le périssable, sa propre image.

». Mais Baudelaire par ses figures penchées ( figure obligée de l'iconographie mélancolique) se voit novateur et a une approche plus moderne de la mélancolie.

La figure penchée de poème est Andromaque penchée sur le « Simoïs menteur » « pauvre et triste miroir » du grand Fleuve de Troie.

Patrie perdue, mort du « grand époux » Hector.

Cette figure et la pensée qu'elle entraîne (« Andromaque je pense à vous ! ») va mobiliser la mémoire de Baudelaire et lui permettre de s'approcher et de la privation et de sa désespérance (celle d'Andromaque, la sienne, et celle du cygne) ce qui en miroir le ramène à l'immobilité de sa mélancolie que symbolisent les « chers souvenirs plus lourds que des rocs ». Quant aux « miroirs derniers », ainsi nommé par Starobinski (« Je n'ai pas oublié », « Recueillement », « La Lune offensée »).

Ce sont les poèmes d'une certaine consolation triste et tendre que le poète s'adresse à lui-même (« sois sage, ô ma douleur »). Pour Starobinski, cette consolation paraît être liée à l'évocation de la figure penchée, puisque, pour lui, le modèle premier de cette figure pourrait bien être la mère vieillie au miroir, si vieillie au miroir que la voir pourrait offenser la lune. Cette même figure ramène Baudelaire au temps d'avant (« les miroirs reflexofs d'avant la mélancolie ») où l'évocation de la mère toute à son enfant, après la mort du père, devient possible et disparaît le tourment sous l'oeil « du soleil ruisselant et superbe » que Starobinski interprète comme l'oeil du père, ce qui permettrait une sorte de traversée partielle de la mélancolie, même si la « mort des amants » lie l'amour et la mort. Ce texte aborde la mélancolie telle que la transcrivent les poèmes de Baudelaire.

Staribinski centre son étude sur la mélancolie , autrement dit la douleur d'exister, sur les enjeux de miroirs internes au poète et qui ne peuvent que refléter une autodestruction.

Mais le poème lui-même, par l'usage de l'allégorie, devient à son tour un miroir différent qui va pouvoir mobiliser la pensée, la mémoire du poète, et lui permettre de s'éloigner parfois de cette haine soi-même et de cette infinie cruauté. Le poème dit alors le destin comme si les poèmes devenus eux-mêmes miroirs, pouvaient restituer un peu au « sujet poétique » ce qui dans le miroir premier avait été absent. Selon moi, l'oeuvre permet une approche différente de certaines œuvres de Baudelaire.

L'intérêt y est d'autant plus que la question de rapport à la. »

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