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BOUVARD ET PÉCUCHET Gustave Flaubert - résumé de l'œuvre

Publié le 24/09/2018

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BOUVARD ET PÉCUCHET Gustave Flaubert. Roman, 1881 (posthume).
 
Deux employés parisiens vieillissants se rencontrent par hasard, se prennent de sympathie l’un pour l’autre. Bouvard hérite, et il s’installe avec son ami Pécuchet dans une propriété normande. Avec naïveté, avec enthousiasme, et malgré leurs échecs constants, ils étudient et tentent de mettre en pratique sur leur domaine et dans leur village toutes les techniques, toutes les sciences, tous les systèmes, qu’ils récapitulent finalement en une dernière expérience qui est l’éducation. Le récit s’interrompt avant le terme prévu par Flaubert : Bouvard et Pécuchet, dégoûtés de tout, reprennent leur activité de copistes. Le roman devait être suivi d’un volume de citations contenant un Dictionnaire des idées reçues et un florilège de textes ridicules.
 
♦ Flaubert (1821-1880) tenait à ce projet depuis longtemps et, à partir de 1872, il le médita, l’élabora, même si, entre-temps, il fait publier les Trois Contes (1877). Il voulait peut-être écrire, sous la forme d’un roman de mœurs, un conte philosophique à la manière du xviiie siècle; mais l’ouvrage prend les proportions d’une épopée de la bêtise, d’un roman qui «affirme la possibilité d’écrire un roman qui nie le romanesque (M. Blan-chot) : le récit répète le même schéma — documentation, puis expérimentation, enfin échec — et l’élaboration du roman devient au fur et à mesure de plus en plus sommaire, transcrivant dans une forme à peine narrative des extraits ou résumés de manuels. Le style est simple, abrupt. Tout cela plonge le lecteur dans l’incertitude: Bouvard et Pécuchet sont-ils des imbéciles dont Flaubert se moque, sont-ils ses porte-parole ou des hommes tout à fait humains, médiocres et sublimes, voués à l’effort et à l’échec? Qui parle dans ce livre? l’auteur-narrateur? les personnages? les traités lus, commentés et recopiés? L’incertitude met en cause le sens même du livre et les conclusions que le lecteur pourrait tirer. En fait, le jeu des antithèses et des parallélismes vise à renvoyer dos à dos les doctrines, à aligner sans commentaires les opinions, à empêcher le sens de se faire jour, à donner l’impression que la science affirme n’importe quoi, qu’aucun discours n’a de sens. Toute parole se fige, devient cliché. Flaubert met en scène le doute, l’absence de sens.

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Flaubert considérait ce roman comme son testament, puisqu'il contenait son «jugement sur l'homme et les œuvresde l'homme ».Flaubert ne terminera pas Bouvard et Pécuchet : il meurt le 8 mai 1880, et seul le synopsis laissé par lui nouspermet de connaître la fin du roman.

Un mois avant sa mort, Flaubert écrit : « Bouvard et Pécuchet m'embêtent, etil est temps que ça finisse ; sinon je finirai moi-même.

» Deux anciens copistes, Bouvard et Pécuchet, se retirent à la campagne pour y acquérir le savoir à travers l'étudedes sciences.

Mais leurs échecs auront raison de leur pédanterie. Les prétentions de deux copistes Au cours d'une promenade, deux copistes, Bouvard et Pécuchet, se rencontrent par hasard.

C'est le début d'unegrande amitié entre ces deux vieux garçons.

Bouvard reçoit alors un gros héritage, qu'il décide de partager avec sonnouvel ami : cet argent va leur permettre d'acheter une maison à la campagne et de s'y installer.

Ils tententd'exploiter cette propriété, mais cela se révèle un échec total.

Bouvard et Pécuchet veulent dès lors s'instruire afinde pallier leurs lacunes.

Ils étudient la médecine, la géologie...

puis s'essaient à l'histoire et à la littérature.

Toutesces tentatives échouent.

Les deux hommes désirent alors s'initier à la vie en société ou à l'amour, aux sciencesoccultes et à la philosophie.

En vain ! Conscients de leur incompétence, ils veulent se suicider, mais cela ne les mènera qu'à de complexes problèmesreligieux...

Leur dernière expérience s'exerce sur Victor et Victorine, deux enfants perdus, dont ils entreprennentl'éducation.

Décidément bons à rien, les deux compères se remettent à copier. Le dessein de Flaubert Ce livre, inachevé, est le dernier de Flaubert.

Conçu à partir d'une nouvelle de Barthélémy Maurice intitulée Les DeuxGreffiers, Bouvard et Pécuchet devait être suivi d'un deuxième tome.

Celui-ci aurait regroupé l'ensemble des textescopiés par les deux héros.

A ce florilège de textes reflétant la bêtise universelle serait venu s'ajouter le Dictionnairedes idées reçues, dont certains passages ont été écrits.

Le propos est ici de se moquer d'une certaine bourgeoisiepédante, mais aussi du véritable culte j; que le XIXe siècle rendait aux sciences.

Il démontre l'inexactitude decertaines d'entre elles et la vanité de ceux qui disent les maîtriser.

A la fin du livre, Flaubert, pourtant, s'attendrit etnous attendrit en considérant ces deux hommes un peu stupides mais que l'on se prend à aimer.

Peu à peu, l'auteurse libère d'un pessimisme amer par une complicité amusée avec ses deux personnages.

Car, en -fin de compte, ilsacquièrent un certain sens critique grâce auquel ils constatent la bêtise de leurs proches.. »

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