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BOURGEOIS GENTILHOMME (Le) Molière - résumé de l'œuvre

Publié le 24/09/2018

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BOURGEOIS GENTILHOMME (Le)
Molière. Comédie-ballet, 1670.
Commande royale, cette « turquerie » agencée selon les besoins du ballet offre un spectacle total, où danse et musique ajoutent toute leur gaieté au piquant de la satire. L’intrigue est fort mince. M. Jourdain, bourgeois enrichi et entiché de noblesse, entend se donner les moyens de jouer à l’homme de qualité: maître à danser, maître de musique, maître de philosophie, tailleur de cour. Le tout, sous le patronage d’un grand seigneur, Dorante, qui lui soutire de fortes sommes pour faire avancer son mariage avec la marquise Dorimène, que M. Jourdain l’avait chargé de courtiser pour son compte. Consécration suprême, notre bourgeois veut marier sa fille, Lucile, à un gentilhomme. Mais celle-ci aime Cléante qui, aidé de son valet, va monter une turquerie : M. Jourdain deviendra Mamamouchi et Cléante, sous le titre fallacieux de fils du Grand Turc, épousera Lucile.

« Distant et froid à la manière de la pièce, Louis XIV aurait dit à Molière lors dela deuxième représentation : « En vérité, vous n'avez encore rien fait quim'ait plus diverti, et votre pièce est excellente.

» Un bourgeois ignare mais fortuné espère devenir gentilhomme en singeant lesmanières des nobles. Contexte Cette comédie en cinq actes et en prose est représentée pour la premièrefois à Chambord, le 14 octobre 1670.

Intégrant des intermèdes chantés etdansés, la pièce obtient un très grand succès.

Molière raille ici ceux qui, parprétention, se mettent à singer les manières des nobles. Personnages principaux - M.

Jourdain, bourgeois, drapier de son métier, rêve d'être gentilhomme ;- Mme Jourdain, qui tente de raisonner son mari ;- Lucile, leur fille, amoureuse de Cléonte ;- Cléonte, épris de Lucile mais rejeté par M.

Jourdain ;- le valet de Cléonte, personnage ingénieux qui imagine un stratagème pourque son maître parvienne à ses fins. Résumé M.

Jourdain essaye désespérément d'acquérir les manières de la noblesse.

A cet effet, il prend des cours demusique, de danse, d'armes, de philosophie, etc.

Il rencontre un comte et une marquise qui se moquent de lui et leflattent dans le but de l'exploiter.

M.

Jourdain refuse à Cléonte la main de sa fille Lucile, qu'il ne veut marier qu'à ungentilhomme.

Le valet de Cléonte déguise son maître en fils du Grand Turc, afin qu'il puisse épouser Lucile.

Il imaginemême une cérémonie pour anoblir (fictivement) M.

Jourdain. Du bourgeois au « gentilhomme ».Riche bourgeois, ayant fait fortune grâce au commerce du drap, M.

Jourdain meurt d'envie d'égaler la noblesse.

Ildécide de ce fait d'entreprendre son éducation, engageant à la fois un maître de musique, un maître à danser, unmaître d'armes et un maître de philosophie.

Insensible aux reproches et aux sarcasmes de sa femme et de saservante Nicole, M.

Jourdain parade, fréquentant les nobles dans un habit grotesque que lui a confectionné sonmaître tailleur.

Parmi ces nobles, un chevalier d'industrie nommé Dorante parle de M.

Jourdain à la chambre du Roi.En fait, Dorante et sa complice, la belle marquise Dorimène, ne songe qu'à abuser de la crédulité du bourgeois enl'escroquant.

Parallèlement, M.

Jourdain, désireux d'étendre ses relations au sein de la noblesse, projette de mariersa fille Lucile à un grand seigneur, sans se soucier que cette dernière soit amoureuse du jeune Cléonte.

Covielle,rusé valet de Cléonte, imagine alors un stratagème : Cléonte se présentera à M.

Jourdain comme le fils du GrandTurc, venu à Paris pour épouser sa fille.

M.

Jourdain, flatté et honoré, se fait prendre au piège et, après avoir étéélevé au rang de « mamamouchi », s'empresse d'accorder la main de sa fille à Cléonte. Un ignare grotesque et comique.Comédie-ballet créée en octobre 1670 et accompagnée par la musique de Jean-Baptiste Lulli, Le Bourgeoisgentilhomme est, comme son titre l'indique, une sévère critique du parvenu qui veut s'imposer dans le monde enimitant les manières de la noblesse.

Si l'action, qui ne commence véritablement qu'au troisième acte, manque d'unitéet de profondeur, la pièce dans son ensemble est un chef-d'œuvre comique.

M.

Jourdain, sot et vaniteux, ridiculedans son habit, provoque d'emblée le rire.

Contrairement aux personnages d'Harpagon, d'Orgon, d'Amorphe ou mêmede Dandin, celui de M.

Jourdain est exempt de toute méchanceté, de toute tyrannie.

Molière a fait de ce bourgeoisun personnage exclusivement grotesque, qui se place parmi les plus drôles du théâtre français. 1 • LE CONTEXTE Le Bourgeois gentilhomme a été composé en 1670 par Molière et Lully, sur la demande du roi, qui voulait pour sesfêtes un divertiseinent sur un thème turc, une bouffonnerie où la musique et la danse tiendraient le premier rôle.Louis XIV en attendait deux plaisirs : voir ridiculisé un pays alors puissant et retrouver le clinquant des ballets et destravestissements auxquels il participait volontiers.

Cette comédie-ballet, qui s'appuie sur la musique de Lully, estd'ailleurs à la naissance de l'opéra.• L'être et le paraître'mus le ridicule, il faut voir la faiblesse profonde : faute de s'accepter tel qu'il est, le bourgeois veut se couvrir dessignes d'appartenance au milieu supérieur...

Se couvrir et se recouvrir : M.

Jourdain montre sa robe de chambre, à lafois pour s'exhiber et s'y cacher.

Il se croit homme sans qualité, avec cette question obsessionnelle : « Est-ce queles gens de qualité en ont ? Le font ?...

»• La noblesseLa noblesse est-elle réductible à un ensemble de signes, accessibles par l'argent (le vêtement, la table) oul'éducation (les arts d'agrément, le langage) ? Peut-être, si on est moins maladroit que M.

Jourdain.

S'obtient-elle. »

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