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Blaise PASCAL : Les Provinciales

Publié le 24/09/2012

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Pascal se révèle un véritable écrivain : « Avec Les Provinciales, la langue qui se cherchait se trouve, elle est désormais sûre d'elle-même, de son esprit, de ses ressources. De l'humanisme, dont elle sort, elle garde la vie, la sève. De son génie propre, qui est raisonnable, elle tient la clarté, le sens du mot propre, l'ordre, les constructions honnêtes. De son passage dans les salons précieux, elle garde un souci d'élégance ; elle sait être robuste avec grâce...

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« Blaise Pascal L es succ~ s de ce s l e ttr es fur ent imp o r­ tant s : à la suit e de Port-R oy al, il y e ut un e ré a ction gé né­ ral e co ntr e le r e lâ­ ch em ent de l'É glis e.

D e mêm e, l' as cen­ sion de l'ordr e des j és uites fut freinée .

L ' int erdi ction du li vre par le pap e Al exandre VII n'eut qu e peu d 'impa ct.

Le livre Une vive controverse A u XVII e siècle , de nombreux pamphlets ou essais parais­ saient avec pour sujet "la question de la grâce" qui était la plus grave controverse de l'époque.

A la suite de saint Augustin , il était établi que, si chaque homme était libre de choisir la conduite de sa vie, Dieu devait en plus accorder sa grâce pour sauver l'âme de l'enfer et ce, afin de racheter le péché originel (principe de la grâce effi­ cace).

Pour certains théologiens jésuites, dont Molina, la grâce divine ne pouvait porter ses fruits que si l'homme y adhérait, ce qui signifiait que l'individu retrouvait son libre arbitre (prin­ cipe de la grâce suffisante) .

La querelle est réveillée, en 1640, par la parution d'un livre de Jansenius, l'Augustinus, qui re­ vient au principe de la grâce efficace .

Critiqué par la Sorbonne et Richelieu , il est défendu par l'abbaye de Port-Royal et l 'un de ses fidèles , Pascal.

Ce dernier , sous le pseudonyme de Montalte , rédige, de janvier 1656 à mars 1657, dix-huit lettres, aidé de deux théologiens , Arnauld et Nicole.

La grâce et les jésuites L es quatre premières lettres et les deux dernières reviennent sur le problème fondamental de la grâce ; Pascal montre les désaccords de ses ennemis, incapables d'expliquer unani­ mement leurs idées en la matière.

Il met aussi en relief l' injus­ tice de la condamnation prononcée en Sorbonne contre son ami Arnauld .

Les lettres V à XVI mettent en cause la morale relâ­ chée des jésuites.

Pour ceux-ci, plusieurs opinions peuvent être adoptées en religion dès lors qu'elles sont probables, et donc chacun peut se construire son ensemble de règles religieuses, plus ou moins contraignantes .

Tout peut alors se ju s tifier selon le talent des casuistes, c'est-à-dire des théologiens de la morale.

Le résultat de ce relâchement se voit dans une trop grande tolé­ rance combattue par Port-Royal , que ce soit au sujet des mœurs, des vêtements ou, surtout , des pratiques religieuses .

Ainsi , le jeûne n'est pas strictement observé à Pâques.

Jouant le naïf avant Voltaire , Pascal mêle ironie, réquisitoire et comédie, et son éloquence rappelle celle des orateurs antiques.. »

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