Bérénice de Jean Racine (analyse détaillée)
Publié le 23/10/2018
Extrait du document
«
mise en mo ts de cette situation insu pportable : Sur Titus et sur moi, réglez votre conduite .
1 je l'aime, je le fuis; Titus m'ainze, il me quitte .
1 Portez foin de mes yeux vos soupirs et vos fers.
1 Adieu : servo11s tous trois d'exemple à l'univers 1 De l'amour la plus tendre et la plus malheureuse 1 Dont il puisse garder l'histoire douloureuse .
(v.
1499-1504), d'où la puissance lyriqu e de son expression .
• Le suicide est la menace qui pèse, aux derniers actes, sur le cou ple : à la mort de Bérén ice répondra celle de Titu s.
En écartant cette issu e, Bérénice
dénoue donc de façon origina le une tragédie où aucun sang n'est versé.
S T Y LE
• Le lyrisme élégiaque
-
la reprise syntaxiq ue, à valeur incanta toire :Dans un mois, dans un an, com ment souffrirons -nous, 1 Seigneur, que tAnt de mers me séparent de vous ? 1 Que le jour recommence, et que le jour finisse, 1 Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice, 1 Sans que de tout le jour je puis se voir Titus ? (v.
1113- 111 7)
-une ponctuation express i on : Nous séparer ? Qui ? Moi ? Titus de Bérénice ! (v.
895)
- le je u sur les sonori t
és: Dans l'Orient désert quel devi nt mon ennui 11 je d emeu rai longtemps errant dans Césarée (v.
234 -235)
• La puissance de l'évocation
- le souffle de l'épo
pée: Rome par une loi qui ne se peut changer 1 N'admet avec son sang aucun sang étranger 1 Et ne reconnaît point les fruits illégit imes 1 Qui naissent d'un hymen contraire à ses maximes.
(v.
378-38 1)
-d e longues énumérations : Ces flambeaux, ce bûcher, cette nuit enflammée 1 Ces aigles, ces faisceaux, ce peuple, celle armée, 1 Cette foule de rois, ces consuls, ce sénat, 1 Qui tous de mon amant emprumaient leur éclat/ Cette pourpre, cet or que rehaussait sa gloire (v.
303-306)
-des tablea ux saisissants : Sur leurs triples remparts les ennemis tranquilles 1 Contemplaient sans péril nos assauts inutiles; 1 Le bélier impuissant les menaçait en vain : 1 Vous seul, Seigneur, vous seul, une échelle à la main, 1 Vous portâtes la mort jusque sur leurs murailles.
(v.
107 -111)
S OUR CES ET INSP IRATION
Des sources historiques et littéraires.
Bérénice et Titus sont des per
sonnages réels dont plusieurs histo riens de l'Antiquité ont trait é.
C'est
Taci te qui évoque leur rencontre à Jérusalem peu avant le siège (70 apr.
J. C.) et leur liaison :Titus a alors 28 ans, Bérénice 41.
Mai s Racine a surtout
utili sé Suétone (la Vie des douze Césars, Til, 7) dont il cite la célèbre phrase en exergue de sa préface : « Quant à Bérénice à qui, disait -on, il avai t
même promis le mariage, ilia renvoya aussitôt l oin de Rome, malgré l ui,
malgré elle {invitus invita).
»
ACC UEIL ET POS TÉRIT É
La pièc e reçoit un accueil enthousiaste : elle touche p ar sa sensi bilité et par
le caractère de Bérénice, véritab le héroïne de roman.
Seuls quelq u es cri-.
»
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