Benjamin CONSTANT: Adolphe (Résumé & Analyse)
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
«
Adolphe, Benjamin constant Benjamin Constant (1767-1830) est né en Suisse et passe son enfance à Lausanne.
Il a étudié la religion à Oxford et Erlangen.
En 1794, il rencontre Madame de Staël, avec laquelle il aura une longue liaison, il fait égalementla connaissance de Charlotte de Hardenberg, qu'il épousera en secret en1808.
En 1795, il entame ses activitéspolitiques à Paris, dans le sillage de Germaine de Staël.
En 1806, il rédige les Principes de sa politique.
Le 30octobre, il écrit son Journal Intime: «Ecrit à Charlotte (…) Commencer un roman qui sera notre histoire», d'où sortiraAdolphe .
Il travaille son roman durant toute une année.
Il écrit et publie Wallstein en 1810, alors que Charlotte révèle leur mariage à Mme de Staël.
En 1811, Constant lui fait ses adieux en rédigeant Ma vie .
Mais il s'ennuie auprès de Charlotte et regrette son amie.
En 1813, il travail sur le Polythéisme et sur le Siège de Soissons : finnovembre, il débute la rédaction de De l'esprit de conquête et de l'usurpation .
En 1814, il retourne à Paris après la chute de l'Empire, un an plus tard : l'épisode des Cent Jours pousse Constant à la rédaction d'articles violents contre l'Empereur.
Napoléon revient à Paris et finalement le nomme au conseil d'Etat, où Constant écrit l'Acte additionnel aux constitutions de l'Empire .
Après l'abdication de l'Empereur, Adolphe est publié à Paris et à Londres et assoie la réputation littéraire de l'auteur (Juin 1916).
Il devient ensuite député de Paris, puis de Strasbourg jusqu'en1830, année de publication de De la religion, Vol.
IV.
Le 8 décembre 1830 il meurt à Paris, le 12 lui sont organisées des funérailles nationales.
De la religion, Vol.
V. est publié posthume.
Il fut un maître incontesté de l'analyse psychologique et un fin styliste littéraire, ainsi qu'un homme politique influent et respecté pour ses engagementslibéraux.
Adolphe est composé de dix chapitres relativement courts, le roman est bref, on pourrait presque parler d'une nouvelle.
L'histoire d'Adolphe et d'Ellénore, contée par ce dernier comme des mémoires, est celle d'un fiascoamoureux : nous suivons la chronique de la mort (annoncée) de cette aventure, de l'euphorie des premiers instantsau désarroi et au drame final.
Le premier chapitre est une description du caractère d'Adolphe, nous pouvons lesupposer, autobiographique de Constant : « Je portais dans mon cœur un besoin de sensibilité dont je nem'apercevais pas […] Je me donnais bientôt, par cette conduite, une grande réputation de légèreté, de persiflage,de méchanceté.
» Dans le second chapitre, ce jeune homme, peu sociable, cherche par esprit de conquête unefemme digne d'être aimée de lui, et la trouve en la personne d'Ellénore, mariée au Compte de P** *, qui n'a « qu'un esprit ordinaire », mais que l'on examine « avec intérêt et curiosité, comme un bel orage ».
Au début froid etcalculateur, il se laisse doucement glisser vers des sentiments qui le dépassent : « Chaque mot qu'elle me disait mesemblait revêtu d'une grâce extraordinaire ».
A la fin du chapitre, Adolphe est bel et bien amoureux d'Ellénore, qui nelui offre que son amitié en retour : « Vous voyez, lui dis-je (…) que vous disposez de toute mon existence ; quevous ai-je fait pour que vous trouviez du plaisir à la tourmenter ? ».
Les chapitres III et IV sont le récit d'unepassion partagée entre les deux jeunes gens, un amour tendre, intelligent et surtout : enfin réciproque.
Adolphesemble comblé, ses pensée représentant l'intérêt principal du livre plus que l'intrigue ; il nous paraît accéder aubonheur tant espéré : « Charmes de l'amour, qui pourrait vous peindre ? ».
Il exprime avec sincérité les tumultes etles plaisirs dans la souffrance que lui procure Ellénore.
Pourtant le Chapitre V sonne déjà le glas des revers de lapassion : Ellénore quitte son mari, perd à jamais sa réputation et abandonne ses enfants pour suivre Adolphe.Quelque chose se brise alors dans le cœur des amants : « Tout contribuait à froisser son âme et à blesser sa fierté[…] Nous parlions d'amour, mais nous parlions d'amour de peur de parler d'autre chose.
Dès qu'il existe un secretentre deux cœurs qui s'aiment (…) le charme est rompu, le bonheur est détruit ».
Si les chapitres précédentsétaient une montée en puissance du sentiment amoureux, le Chapitre V, exactement au milieu de la structure, enest à la fois l'acmé et le point de chute inévitable : dès lors ce ne seront que malheurs et souffrances pour les deuxamants éplorés.
Nous notons la rigueur et la finesse de la structure de Constant : le roman se compose de deuxmouvements, le premier ascendant et le second sous forme d'une lente descente aux enfers.
Elle, souffre de la.
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