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Benito PÉREZ GALDOS : Nazario

Publié le 24/09/2012

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La traduction française de Nazarin. a été publiée pour la première fois en Suisse, et le critique Yentura Gassol n'y voit pas un hasard : Aucune autre oeuvre de Galdos n'aurait pu mieux tenter un citoyen d'un pays de Bible et de théologie que le roman de Nazarin dans lequel Galdos nous dévoile son esprit évangélique et évangélisant, et un christianisme directement inspiré par les Écritures. Hallucinée et hallucinante est la figure de Nazarin, dont Galdos prétendit faire une réplique, certes bien obsédante, du Christ....

« Nazarin constitu e la pr emi ère parti e d'un diptyque dont la suite (Halma) , parue la m êm e ann ée (1895) , n 'a pas en c ore é té traduit e en fran çai s.

B enito Pérez Gald6s.

Photo Roger- Violl e t.

Le livre Un prêtre non conformiste L e prêtre Nazarin vit misérablement dans les bas-fonds de Madrid.

[] héberge et soigne Andara , une prostituée blessée au cours d'une rixe et recherchée par la police.

Elle fini~ par s'en­ fuir après avoir incendié la maison.

Cette mésaventure suscite des calomnie s et des ragots infâmants, de sorte que Nazarin décide de quitter la ville et de mener une vie errante de mendi­ cité .

Andara et l'une de se s amies s'attachent à se s pas.

Au cours de ses pérégrin ations , il guérit , d'une manière quasi miraculeu se , une fillette gravement malade, puis parvient à amadouer un hobereau qui tyrannise la contrée.

Toujours aidé de ses disciples , il se dévoue jusqu'à l'épuisement lors d'une épidémie de petite vérole.

Après diverses vicissitudes , la police met fin à son vaga­ bondage: accusé d'être respon sable de l'incendie de son loge­ ment, il est ramené à Madrid où, gravement malade, il est hospitalisé, tandis que ses deux compagnes sont emprisonnées.

Q uête de la sai nteté D ans Na zarin, Pérez Gald6s met en scène un personnage presque irréel à force d'abnégation.

Une seule fois, au cours du récit , il cède à un mouvement d'humeur.

Non seulement il subit sans broncher toutes les humiliations, toutes les souffrances , mais il les recherche.

Il veut, en effet, conformer sa vie à l'idéal de l'Évangile, mais c'est avant tout le Christ souffrant qu'il s'efforce d'imiter, fidèle en cela à une certaine tradition du christianisme , qui recherche la sainteté par la mortification .

Seuls quelques êtres sont transfigurés par son exemple ; partout, il ne rencontre que l'incompréhension.

Les gens du peuple , superstitieux , le considèrent comme un thaumaturge élu de Dieu ; un nobliau de province le prend pour « un Révérendi ssime évêque arménien qui fait un saint pèleri­ nage».

P l us généralement , on le qualifie de charlatan ou de fou: il n'est pas à sa place dans le XIXe siècle rationaliste .

La dernière partie du roman est une sorte de transposition de la Passion et de la montée au Calvaire .

On y trouve même deux bandits qui représentent le bon et le mauvai s larron.

Mais le récit finit abruptement et l'auteur laisse entendre que Nazarin sera relâché comme fou.

Sans doute n'a-t-il pas voulu donner une conclusion trop sombre à une histoire pourtant pessimiste.. »

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