BELLUAIRES ET PORCHERS. (résumé & analyse) de Léon Bloy

BELLUAIRES ET PORCHERS. Recueil d’articles littéraires de Léon Bloy (18461917) paru, comme beaucoup de ses ouvrages, longtemps après sa composition. En 1887, l’auteur (encore obscur) du Désespéré signait, avec l’éditeur Quantin, un contrat pour la publication d’un livre intitulé : Belluaires et Bouviers ; mais c’est en 1905 seulement Que fut imprimé chez Stock ce livre dont la préface -l’une des plus belles pages de Bloy — était entièrement rédigée dès 1900. Le volume se compose, pour une bonne part, d’articles polémiques parus de mai 1884 à mai 1892 dans « Le Chat noir », « Le Figaro », « La Plume » et d’autres périodiques auxquels Bloy collabora, toujours pour peu de temps : on ne tardait pas à se séparer d’un pamphlétaire qui se refusait à ménager les gloires du moment et les prestiges acquis. Mais, à ces pages vengeresses, assénées aux écrivains alors en faveur, Bloy a ajouté, pour que son livre fut mieux qu’un recueil d’écrits agressifs, une introduction et une conclusion toutes différentes, la première posant en profondeur le problème du Beau et de la malédiction qui pèse sur les « nomades éplorés du grand Rêve » ; la seconde s’achevant sur un appel à la venue de nouveaux prêtres pour sauver le monde moderne de sa déchéance. De plus, Bloy a inséré, au centre du livre de 1905, le texte de deux plaquettes depuis longtemps épuisées : Un Brelan d’excommuniésoù il célébrait en 1889 Barbey d’Aurevilly, Ernest Hello et Paul Verlaine — ce sont les « belluaires » opposés aux « porchers » — et Ici on assassine les grands hommes, article tiré à 250 exemplaires en 1895 et écrit pour protester contre l’attitude de Mme Hello envers l’œuvre de son mari.