BELLE DU SEIGNEUR Albert Cohen - résumé de l'œuvre
Publié le 24/09/2018
Extrait du document
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Belle du Seigneur contient nombre de références à la religion juive.
Solal, représentant de sa race, est persécutépar l'antisémitisme hitlérien.
On pourra consulter aussi, à ce propos, 0 vous, frères humains (1972) et surtout LeLivre de ma Mère (1954).Les cinq cousins de Solal font irruption dans la quatrième partie du roman.
Belle du Seigneur s'inscrit dans un cyclequi comporte aussi : Solal (1930).
le truculent Mangeclous (1938) et Les Valeureux (1969).
Le récit impitoyable et exemplaire d'une passion : Ariane et Solal la connaîtront tout entière avant de se détruireinéluctablement par mal d'amour.
ContexteTroisième volet de la trilogie des Solal, ce roman constitue l'oeuvre majeure de son auteur qui, dès 1938, annonçaitsa future parution.
Belle du seigneur présente un homme à la recherche de l'amour absolu, qui s'aperçoit que celui-cin'est qu'un leurre, que la passion n'est qu'une illusion que l'exigence du corps emprisonne.
Principaux personnages- Solal, héros assez désabusé, à la recherche de "celle qui rachète toutes les femmes" ;- Ariane, épouse d'Adrien Deume et amante passionnée de Solal ;- Adrien Deume, mari d'Ariane, hypocrite et paresseux.
RésuméLorsque Solal, brillant séducteur, rencontre Ariane, il croit voir en elle "la première humaine", celle qui aime au-delàdes apparences.
Il veut qu'elle l'aime pour autre chose que son physique de séducteur et, pour cela, se présente àelle en vieillard miséreux et édenté.
Ariane le repousse.
Solal, amer, se dévoile et promet de la séduire "bassement".Ariane ne peut que succomber.
Elle tombe éperdument amoureuse de lui, et Solal, bien que cynique, se fait à sontour prendre au piège de la passion.
Ils veulent tendre au sublime, à la perfection : chacune de leurs entrevues estune représentation.
Mais force est bientôt de constater que l'humain n'est pas sublime.
La passion s'épuise et lecouple se révolte perversement contre son agonie.
Solal, juif, est renvoyé de son poste à la Société des Nations.Solal et Ariane se détachent alors de toute vie sociale, accélérant encore l'enlisement de leur amour.
Condamnés àvivre ensemble, ils ne cessent cependant de rejeter cette vie de couple, refusant de se dévoiler face à l'autre.
Rienne peu survivre à cette situation.
Solal se torture en imaginant ce que sa maîtresse lui cache.
Il sait la passionéphémère, et l'accepte.
Mais Ariane refuse cette mort lente et tente de sauver son couple, souvent par desartifices pathétiques et ridicules.
Rien n'y fait, tout se délite, inéluctablement : la mort devient alors la seule issue.
Grandeur et décadence d'une passionAriane, une belle jeune femme, s'est mariée par besoin de réconfort à un fonctionnaire de la S.D.N, Adrien Deume,dont les passions se limitent à briguer un avancement hiérarchique auprès du sous-secrétaire général.
Or, celui-ci,Solal des Solal, met tout en œuvre pour conquérir Ariane.
Ce personnage séduisant, haut en couleur, est si sûr deson fait qu'il prévient sa victime par avance : « Dans trois heures, les yeux frits, comme je vous l'ai promis.
» Lesressorts de la séduction sont alors disséqués au cours d'une étourdissante scène ; et cette dénonciation, loin dediscréditer Solal, fait d'Ariane sa « belle du seigneur ».
La partie centrale du roman est dédiée aux grandeurs et auxinsignifiances délicieuses de l'amour fou.
Mais, après un enlèvement romanesque, la confrontation perpétuelle desdeux amants métamorphose leur passion en supplice : ces deux condamnés à l'amour, isolés du « social », enfermésdans un perpétuel tête-à-tête, finissent par recourir au suicide.
Le chef-d'œuvre de CohenLivre démesuré, magnifique, Belle du Seigneur est d'abord la magistrale observation des vicissitudes, des petitesseset des beautés de l'amour : la cruauté du mâle y est dénoncée sous le terme de « babouine-ries ».
Mais le chef-d'œuvre d'Albert Cohen contient également, comme tous les livres magistraux, un monde et une vision ; labourgeoisie hypocrite de Genève, en la personne de la tante d'Adrien, la médiocrité arriviste de celui-ci, mais aussila simplicité de Mariette, la servante, ou les minauderies de la chatte Timie sont traitées avec une étonnantevariété de style.
Nous passons de la déclamation lyrique au rendu exact des tics de langage ; et pourtant, la prosede Cohen est toujours reconnaissable.
Finalement, dans ce grand roman brûlé par la passion, foisonnantd'observation et d'intelligence, l'homme se dépouille de tous ses artifices sociaux sous le double foyer de l'amour etde la mort : là est l'unité de l'œuvre.
Résumé
Ariane d'Auble, issue d'une famille heureuse et riche, vit assez mal sa situation de jeune fille orpheline etdésargentée.
I tente de se suicider.
Sauvée par un voisin de palier belge qu'elle épouse, Adrien Deume, bourgeoisassez quelconque employé à la S.D.N.
à Genève, elle coule une existence terne et insatisfaisante, se réfugiant laplupart du temps dans ses souvenirs d'enfance.Solal, héros donjuanesque d'un précédent roman d'Albert Cohen, est amoureux d'Ariane depuis qu'il l'a rencontrée aucours d'une soirée.
Il tente de la séduire d'une manière très originale mais ne réussit qu'à l'effrayer.Solal, sous-secrétaire général à la S.D.N., va entreprendre avec Adrien, petit employé, un machiavélique jeu du chatet de la souris : utilisant son immense désir d'ascension sociale, il le fait monter en grade.
Il l'envoie même enmission à l'étranger, geste que Deume ressent comme un comble d'honneur mais qui est en réalité le moyen del'éloigner pour mieux conquérir sa femme.Cette conquête, Solal la mène d'ailleurs avec une stratégie amoureuse éblouissante et raffinée.
Ariane n'y résistera.
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