Beauvoir: Le Deuxième Sexe
Publié le 29/03/2015
Extrait du document
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Les changements que subie le corps d'une femme à la puberté ne la concerne pas, c'est même
d'avantage un déséquilibre, cependant ils sont utiles voir obligatoire pour concevoir et avoir un enfant
(cycle menstruelle, glandes mammaires...)
Le corps de la femme n'est jamais au repos, il prépare continuellement une éventuelle grossesse:
*La phase folliculaire : Production importante d’ œstrogènes et épaississement de la muqueuse utérine.
*La phase d’ovulation : Un ovule arrivé à maturité est expulsé, et se déplace jusqu’au corps de
l'utérus.
*La phase progestative : Sécrétion de progestérone, et préparation de l’utérus à recevoir l’ovule.
*La phase menstruelle Si l’ovule n’est pas fécondé, il finira par disparaitre et le surplus de muqueuse
utérine sera évacué avec les règles
Ce mécanisme fatigue le corps de la femme, et ce surtout pendant les règles.
Le corps s'exprime alors
par le biais d'effets secondaires comme: tension artérielle irrégulière, pouls plus rapide, augmentation
de la température, maux de gorge et de ventre, selles anormales, transpiration,...
de même, pendant
cette période les glandes sont plus instables, les nerfs sont plus fragiles, c'est ce qui peut expliquer le
fait que les femmes soient plus irritables et subissent des sauts d'humeur pendant cette période.
C'est à ce moment là que le corps est le plus difficile à accepter pour une femme, puisqu'elle prend
conscience que son corps et elle ne font pas un mais sont dissociables.
Puis Simone de Beauvoir évoque alors une soumission encore plus oppressent ("aliénation"): celle de
la grossesse.
Celle-ci la dépossède de son corps.
Ici encore cette étape semble terrible: elle aborde le
travail fatigant de la grossesse, les lourds sacrifices exigés, les accouchements douloureux, parfois
même mortels.
Son analyse est une fois encore plutôt sombre et négative.
Pendant cette période, le corps de la femme ne répond pas à ses besoin propre, mais à celui du futur
enfant.
C'est le devoir d'une femme d'avoir un enfant, de faire perpétuer l'espèce, ainsi son corps
répond à ce besoin, à ceux de l'enfant, et de l'espèce.
Une fois encore elle ne peut le contrôler et en est
l'esclave.
Ce corps n'est pas le sien, il est adapter à l'espèce.
Par exemple: les seins ne sont que des
rajouts inutiles par rapport au corps de l'homme, s'il n'y a pas d'enfant à allaiter.
la femelle est aliénée par le fœtus qu'elle porte dans son ventre.
Elle s'abdique au profit de l'espèce.
Une nouvelle fois l'auteure illustre ses propos: elle cite alors quelques symptômes courants lors des
premiers mois d'une grossesse, comme le manque d'appétit, les vomissements , perte de minéraux
difficile à palier par la suite, et le sang de la femme enceinte alors comparé à celui de personne
malades manquant de nourriture.
Ces troubles manifestent la révolte de l'organisme contre ce qui peut
être vécu comme un désordre.
Ainsi en plus de la douleur (Tout semble douloureux dans le mécanisme préparant l'arrivé de l'enfant:
les règles, l'accouchement, l'allaitement...) et du côté dangereux de la chose, Simone de Beauvoir
évoque les désagréments physiques: déformation du corps et vieillesse prématurée.
Ici encore elle emploie des mots forts comme "sacrifice" ,"emprise" et "servitude", appuyant sur le
côté pesant de la maternité.
Un peu plus loin certains termes semblent même exagérés puisqu'on nous
parle d' accouchement dramatique , d'inquiétante fragilité, et l'embryon est qualifié d'élément
hostile .
Le discours autrefois neutre de biologie a ici laissé place à une certaine transparence de la
pensé de l'auteure..
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