BASOCHE (La) d’Albert Carré

Opéra-comique en trois actes, livret d’Albert Carré (1852-1938), musique d’André Messager (1853-1929), composé en 1890. L’histoire est très embrouillée. Elle se passe en 1514. Le roi de France Louis XII, qui vient d’atteindre la cinquantaine, épouse par procuration Marie, la sœur d’Henri VIII, roi d’Angleterre. Le cortège attend à Provins, mais la jeune reine veut, avant que ne commencent les fêtes, connaître Paris. Elle y vient incognito en compagnie du vieux duc de Longueville, délégué du roi. La voici à l’auberge du « Plat d’Étain » où les étudiants en droit sont en train d’élire un roi de la Basoche. La Basoche était la corporation des clercs du Palais que Philippe le Bel avait dotée de privilèges. Elle avait reçu le titre de « royaume » et son chef, comme ceux de beaucoup d’autres corporations, était autorisé à prendre le titre de « roi ». La cour de ce roi était formée des « princes de la Basoche », qui lui rendaient hommage. Roi et princes devaient être célibataires. Ils donnaient, chaque année, en juin une fête appelée « montre de la Basoche ». Marie arrive donc au moment où l’on élit un roi qui se trouve être le poète Clément Marot. Il n’a d’ailleurs pas le droit d’être élu, car il n’est pas célibataire : il est secrètement marié à sa cousine Colette qu’il a laissée à Chevreuse.