Devoir de Philosophie

BARUCH SPINOZA : ETHIQUE (Résumé & Analyse)

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

BARUCH SPINOZA : ETHIQUE
L'Éthique est l'ouvrage fondamental de Spinoza et l'un des grands livres de l'histoire de la philosophie. En utilisant la méthode d'exposition des traités de mathématiques, Spinoza entreprend de définir les concepts majeurs de la philosophie classique (Dieu, âme, passions, etc.) et d'en déduire rationnellement un système philosophique. Plusieurs idées centrales se dégagent: Dieu est assimilé à la nature; il n'y a pas de libre arbitre, mais l'homme est régi par la nécessité inhérente aux lois de la nature; le moteur premier de nos actes est le désir; la béatitude, but ultime de l'homme, consiste à comprendre les lois éternelles de la nature et à agir d'après elles.

« Pays-Bas.

Il reçut une solide formation à l'école hébraïque.

Il se consacra à la philosophie, étudia le latin avecVan den Enden, un libertin, et la philosophie cartésienne.

Il trouva des amis dans les sectes réformées, parmilesquels il formerait des disciples.

Mais il fut solennellement exclu (excommunié) de la communauté juive en1656.

La même année, un juif fanatique tenta de l'assassiner.

Pour gagner sa vie et assurer son indépendance,il travailla d'abord dans l'entreprise de son père, mais très vite il se mit à son compte pour polir des verresoptiques.En 1673, Spinoza refuse une offre d'enseigner à l'Académie de Heidelberg.

La même année, il rencontre(mystérieusement) Condé à Utrecht.

En 1675, il projette de publier l'Éthique, mais il doit y renoncer en raisonde l'hostilité et des menaces de poursuites et de scandale.

Il avait mis ce livre en chantier dès 1661.

En 1676,Leibniz vient lui rendre visite.

Il lui lit des extraits de l'Éthique.Il vécut toute sa vie aux Pays-Bas, d'abord à Rijnsburg, puis à partir de 1660 à Voorburg et enfin à partir de1670 à La Haye.

L'Éthique est l'aboutissement de plusieurs essais antérieurs dont seuls deux furent publiés duvivant de l'auteur : les Principes de la philosophie de Descartes (1663) et le Traité théologico-politique (1670),qui lui valut une très grande notoriété par les violentes polémiques qu'il souleva.

II mourut le 21 février 1677suite à une maladie pulmonaire.

Son ami Louis Meyer rassembla ses manuscrits.

Dès novembre 1677 paraissentses oeuvres posthumes chez l'éditeur Jean Rieuwertz.

Les manuscrits originaux de ses oeuvres ont ensuite étéperdus. Résumé L'Ethique démontrée selon l'ordre géométrique est divisée en cinq parties. 1.

De Dieu La première partie de l'Éthique porte sur le concept de Dieu.

C'est lui qui établit le commencement, qui instituele socle et le point de départ de la connaissance philosophique.

La réflexion éthique s'appuye sur uneontologie.

L'idée de Dieu est la première et la plus parfaite des idées.

Partant d'elle, si l'on suit un ordrelogique, on pourra déduire une connaissance de la nature entière.

Cette idée première est en fait celle denature : Deus sive natura (Dieu, c'est-à-dire la nature).

Le cheminement du philosophe sur la voie éthique estune progression logique qui s'inscrit dans une réflexion sur la nature.

La Nature est un Tout nécessaire, infini,sans commencement ni fin, dont l'autosuffisance et la perfection permettent qu'on le métaphorise par leconcept traditionnel de Dieu.

Chez Spinoza, ce « Deus sive natura » correspond à un monisme de la substance.Si l'auteur utilise une hiérarchie logique dans l'exposé : substance ; attributs ; modes infinis ; modes finis, celan'est que pure commodité.

Le système conceptuel est destiné à appréhender l'être de la Nature en son infinieet double unité : par exemple, l'ordre et l'enchaînement des choses est le même que l'ordre et l'enchaînementdes concepts.L'image de ce Dieu-Nature est rayonnante de plénitude, de stabilité, de puissance et de perfection.

Ce Dieun'est pas une personne.

Il n'est pas comparable à un être fini.

Il est L'Être, c'est-à-dire le Tout de l'Être.

Lesattributs de la substance sont en nombre infini.

L'Éthique ne s'intéresse qu'aux attributs qui concernentl'homme.

Les seuls attributs connaissables, la pensée et l'étendue, sont ceux qui constituent l'être de l'homme.L'essence de Dieu est son existence même.

Sa puissance n'est que cette existence même.

L'Etre n'est lefondement d'aucune valeur morale ni d'aucune finalité.

Il est l'être qui est, c'est-à-dire la nature en soninfinité, sa nécessité et sa profusion bien structurée.C'est en raison d'un préjugé finaliste, lui-même issu d'un exercice imaginaire, projectif et anthropomorphique dela connaissance, orientée par un Désir encore simplement empirique, que la tradition philosophique ou même laconscience populaire n'ont pas encore accédé à cette connaissance de l'Etre.

Cette connaissance est ensomme la connaissance parfaite de l'être parfait ou la connaissance adéquate de la perfection du monde (cf.l'Appendice de la partie I). 2.

De la nature et de l'origine de l'esprit La deuxième partie analyse les modalités authentiques de la connaissance.

Pour nous exprimer simplement,disons que le premier genre de connaissance est la sensation, l'imagination.

La connaissance du second genre,c'est celle à laquelle on accède par la raison abstraite.

Une connaissance d'un troisième genre sera abordéedans la cinquième partie : il s'agira de la « science intuitive », celle qui permet de connaître et d'aimer Dieu.La connaissance du second genre permet d'aborder l'esprit humain et de tenter de le comprendre.

L'existencehumaine s'inscrit dans le Tout de la Nature.

Elle en dépend.

Cette dépendance acceptée permet de mieux saisirl'existence humaine.

L'individu humain n'est pas substantiel, ni dualiste.

Il est l'unité contemporaine et sansinteraction interne d'un esprit et d'un corps.

L'esprit est l'idée, c'est-à-dire la conscience du corps et de sesmodifications.

De là, surgit la nécessité d'une physique et d'une physiologie.

La théorie de la connaissance nepeut se situer qu'après une théorie du corps, car l'homme est situé dans la nature.

L'individu est d'abord uncorps conscient avant d'être une connaissance.La théorie de la connaissance est celle des trois genres de connaissance.

C'est une théorie de la véritécomprise comme connaissance adéquate (du second, puis du troisième genre).

La connaissance adéquate (dusecond puis du troisième genre) n'est pas seulement complète : elle est réflexive au second degré et donnéeintuitivement à elle-même comme son propre critère et sa propre lumière.

De ce raisonnement, on peut déduirel'inexistence des « facultés » de vouloir et de connaître.

Il n'existe que des actes effectifs de vouloir et depenser.

Vouloir et penser n'existent qu'en tant que dynamique et action actuelles.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles