BARTHES: Le degré zéro de l'écriture (Résumé & Analyse)
Publié le 22/02/2012
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Roland Barthes, Le degré Zéro de l'écriture
Roland Barthes est né en 1915 à Cherbourg.
Il vécut ses premières années à Bayonne puis s'installa avec sa famille à Paris où ilpoursuivit ses études au lycée Louis-le-Grand puis à la Sorbonne en Lettres Classiques.
Il fonda à cette époque le Groupe dethéâtre antique de l'université.
Ensuite, il sera professeur et délégué rectoral et obtiendra un certificat de licence en grammaire etphilologie.
Sa carrière le mènera à Bucarest et en Alexandrie où il sera lecteur d'université.
Il participera à des projets derecherche du CNRS en lexicologie et en sociologie.
En 1962, il est nommé Directeur d'études à l'Ecole pratique des hautesétudes (« Sociologie des signes, symboles et représentations »).
Enfin, en 1976, il devient Professeur au Collège de France où iloccupe la chaire de Sémiologie littéraire.
Il écrira de nombreux ouvrages au cours de sa vie notamment : Le degré zéro de l'écriture, Mythologies, Essais critiques,L'Empire des signes et Le Plaisir de l'écriture.Dans ce premier livre, Barthes propose une définition de l'écriture.
Il l'entend comme une fonction chargée d'exprimer le rapportentre création et société.
C'est par sa différence avec le langue et le style que l'écriture trouve sa place car si ces notions sont des« forces aveugles » auxquelles nul ne peut se soustraire, l'écriture est l'occasion d'un choix où l'écrivain fait acte de solidarité historique.
» Roland Barthes expose ici à la fois une analyse historique de la stylistique et montre les aspects révolutionnaires de lalittérature d'après guerre.
Le projet du livre est de démontrer l'existence d'une réalité formelle indépendante de la langue et dustyle et de comprendre en quoi cet élément contribue à attacher l'écrivain à sa société, son temps.
Puis, Roland Barthes cherche àmettre en évidence l'existence d'une Morale du langage comme condition même de la littérature, c'est-à-dire que derrière chaqueœuvre littéraire se cache une vision du monde.Introduction« Communiquer » ou « exprimer » ne sont pas les seules fonctions de l'écriture.
Il s'agit « d'imposer un au-delà du langage qui està la fois l'Histoire et le parti qu'on y prend »La Littérature ne peut se borner à cette définition = institution que l'on isole de tout rapport avec l'Histoire.
Car au contraire,l'Histoire y a sa place : « elle agit le plus clairement ».
(L'Histoire) oblige (l'écrivain) à signifier la Littérature selon des possiblesdont il n'est pas le maître.
»Exemple : unité idéologique de la bourgeoisie= écriture unique, mais dès l'instant où l'écrivain est devenu une consciencemalheureuse= engagement de sa forme.La Littérature = objet.
La forme littéraire possède le pouvoir de fascination, elle a un poids.
D'où attachement de sentimentsexistentiels.
Barthes parle de « forme-objet » : « la Forme se suspend devant le regard comme un objet »Exemple : Flaubert= valeur-travail, « la forme est devenue le terme d'une « fabrication », comme une poterie ou un joyau ».Mallarmé=meurtre, destruction de langage, et la Littérature= cadavre.Aujourd'hui, « le degré zéro », l'absence.
Ecriture blanche : Camus, absence de tout signe.Liaison entre langue et style = attachement de l'écrivain à la société= écritureQu'est-ce que l'écriture ?L'écriture est autre chose qu'un beau style, qu'un enrichissement ornemental destiné à donner la qualité littéraire à un langageinnocent, transparent qui désignerait directement son objet, le réel, ou le message de l'auteur.
L'écrivain travaille la parole, ce quiengage le style (humeur secrète) mais aussi l'Histoire.
L'écriture= articulation entre individu et social.→ Soumis à des déterminations biologiques (le style) et sociales (la langue) qui ne relèvent pas de sa responsabilité, l'écrivains'engage en inventant une autre forme, une écriture (fait le choix de la forme littéraire).→ Par l'écriture, l'écrivain affirme ses valeurs, s'inscrit dans « une aire sociale » et dans « les grandes crises de l'Histoire ».→ Mais cette liberté est encore réduite par le poids des formes littéraires anciennes.→ Le langage conserve ses significations anciennes au sein même d'une « nouvelle problématique du langage ».
I.
La langue = une Nature.« C'est un code de prescriptions et d'habitudes, communs à tous les écrivains d'une époque ».
Code social ≠ « parole qui est unacte individuel de sélection et d'utilisation » (Eléments de sémiologie)Barthes parle d'un « cercle » hors duquel se dépose la semence de l'écrivain, la « densité d'un verbe solitaire ».
Provision dematériaux, elle offre surtout un horizon « limite et station », c'est une ligne.
La langue est opaque car c'est un objet social, endehors des Lettres.
Ainsi, l'écriture n'est ni la langue ni le style.
« La langue est donc en deçà de la Littérature.
Le style estpresque au-delà ».
Elle est une dimension plate, celle des catégories linguistiques qui organisent la linéarité de la chaîne signifiante,ce que nous savons depuis le signifiant de Saussure, et autrement depuis celui de Lacan..
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