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Barbier de Séville (le) ou la Précaution inutile de Beaumarchais (fiche de lecture et critique)

Publié le 15/10/2018

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beaumarchais

Barbier de Séville (le) ou la Précaution inutile. Comédie en quatre actes et en prose de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799), créée à Paris à la Comédie-Française le 23 (version en cinq actes) et le 26 février 1775 (version définitive), et publiée avec une Lettre modérée sur la chute et la critique du « Barbier de Séville » à Paris chez Ruault la même année.

Le Barbier de Séville est issu du Sacristain, « intermède imité de l'espagnol » sans doute composé par Beaumarchais peu après son voyage à Madrid (1764-1765), et qui fut vraisemblablement représenté chez le financier Lenormant d'Etioles avec sa parade Jean-Bête à la foire, à une époque par conséquent où sa production officielle ne semblait vouée qu'au pathétique du drame bourgeois (Eugénie, 1767, en chantier depuis 1762 ; les Deux Amis, 1770). Cet intermède - fort incomplet, et publié seulement en 1974 - réunit, dans son premier état, le trio traditionnel formé d'un vieux mari impuissant et jaloux qui déjà s'appelle Bartholo, d'une épouse délurée, Pauline, et d'un galant vigoureux et entreprenant nommé Lindor. Diverses additions au texte font apparaître un nouveau personnage : Figaro, tandis que Lindor, libéré grâce à celui-ci des tâches subalternes de l'intrigue, peut devenir « le Comte ». Quant à Pauline, point encore mariée, elle prend le nom de Rosine. L'évolution du Sacristain conduit ainsi à la situation du Barbier : « Un vieillard amoureux prétend épouser demain sa pupille ; un jeune amant plus adroit le prévient, et ce jour même en fait sa femme, à la barbe et dans la maison du tuteur » (Lettre modérée). À la comédie de l'adultère, avec ses gauloiseries afférentes, se substitue désormais un projet conjugal de plus haute tenue. Le Sacristain comportait de nombreuses parties chantées, et la pièce, maintenant sous son nom définitif, devint tout naturellement un opéra-comique dont ne restent que quelques fragments ; présenté aux comédiens-italiens, il fut refusé par eux en 1772. Enfin, le 3 janvier 1773, le Barbier de Séville fut reçu par les comédiens-français et annoncé pour le prochain carnaval. Mais une querelle de Beaumarchais avec le duc de Chaul-nes, puis ses démêlés judiciaires avec le juge Goëzman en 1773-1774, provoquèrent des ajournements successifs : la première ne put avoir lieu que le 23 février 1775. Malheureusement, l'auteur avait entre-temps surchargé sa pièce d'allusions à ses mésaventures, d'épaisses scènes de farce et de lourdes plaisanteries qui désorientèrent aussi bien les comédiens que le public : ce Barbier en cinq actes « tomba » aussitôt pour se relever triomphalement trois jours plus tard, après que Beaumarchais fut revenu pour l'essentiel à son texte initial - conservant toutefois la célèbre tirade de la calomnie (II, 8), réponse étincelante à Goëzman et à ses acolytes.

Le Sacristain. S’éveillant d’un songe empli d'images amoureuses, Pauline, mariée au vieux Bartholo qui la séquestre, évoque la vigueur de

son amant Lindor, et les déguisements sous lesquels il parvient à tromper le jaloux et à s’introduire dans la maison. Elle rabroue Bartholo, préoccupé par des bruits suspects qu’il attribue à des revenants, et lui reproche ses déficiences. Survient Lindor, déguisé cette fois en sacristain, qui prétend donner à Pauline une leçon de musique.

Le texte s’arrête ici. Deux fragments montrent un échange aigre-doux entre Bartholo et le jeune couple qu’il vient de surprendre, et Lindor se félicitant du succès de ses « vacamnes nocturnes » qui chassent Bartholo du lit conjugal et « laissent] enfin Pauline au sacristain ».

Le Barbier de Séville. Une rue de Séville, devant la maison du docteur Bartholo. Le comte Almaviva attend l'apparition quotidienne, derrière sa jalousie, de la jolie Rosine qu'il suit depuis Madrid. Survient, composant une chanson, son ancien valet Figaro, devenu barbier-chirurgien, qui lui raconte sa vie mouvementée. La jalousie s’ouvre soudain, et Rosine laisse tomber un billet pour Almaviva. Celui-ci la croit déjà mariée au vieux docteur ; mais apprenant par Figaro qu’elle n’est encore que sa pupille, il décide de l’épouser. Avec l'aide de Figaro, qui à titre de chirurgien a ses entrées dans la maison, il tentera d'y pénétrer déguisé en officier ivrogne. Pour l’instant, sous le simple nom de Lindor (« Mon triomphe en aura plus de charmes»), il improvise une chanson d’amour, à laquelle Rosine répond depuis sa fenêtre, et se retire plein d’espoir (Acte I).

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« apparaître un nouveau personnage : Figaro, tandis que Lindor, libéré grâce à celui-ci des tâches subalternes de l'intrigue, peut devenir " le Comte ''· Quant à Pauline, point encore mariée, elle prend le nom de Rosine.

L'évolu­ tion du Sacristain conduit ainsi à la situation du Barbier :. »

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