BARBARE EN ASIE (Un) Henri Michaux (résumé)

BARBARE EN ASIE (Un). Ouvrage de l’écrivain français d’origine belge Henri Michaux (né en 1899), publié en 1933. Ce livre, sans doute le plus détendu de Michaux, n’est pas une relation de voyage comme Ecuador. Michaux, qui « voyage contre pour expulser de lui sa patrie, ses attaches de toutes sortes et ce qui s’est en lui et malgré lui attaché de culture grecque ou romaine ou germanique ou d’habitudes belges », fait en 1930-31 « son » voyage. Un Barbare en Asie est peut-être le premier livre de voyage intemporel. Le déroulement n’a donc pas le caractère fractionné et arbitraire d’un voyage, mais le non-ordre de l’exploration, de l’approche, des effets d’une tension, cela en une longue suite de chapitres, assez courts, réunis par des astérisques. Si dan-Ecuador, l’anecdote, l’image, le récit l’emportent sur la spiritualité, si le pays, ses formes, sa nature se livrent sur le voyageur à une agression qu’il repousse ou réfléchit, ici l’étude, la recherche de l’adhésion, la disparition du « je » qui tend à enrichir son moi d’une spiritualité fascinante, l’amènent à procéder par dégagement, par élimination. Mais l’affaire importante, urgente, est de conserver son caractère à la fascination, fascination qui lui a permis d’écrire ce livre (« J’arrive aux Indes, j’ouvre les yeux, et j’écris un livre. Comment n’écrirait-on pas sur un pays qui s’est présenté à vous avec l’abondance des choses nouvelles et dans la joie de revivre ? ») et qui est aussi délivrance, résurrection, appui, vérification, authentification de soi. Aussi, nulle crispation, nul combat, car nulle agression, mais tension et