BALZAC: La« Comédie humaine» (fiche de lecture)
Publié le 26/05/2011
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Afin d'embrasser tous les aspects de la société, Balzac eut l'idée, en cours de route, de relier tous ses romans entre eux suivant un plan général. (1842). L'ensemble porte le titre de la Comédie humaine. Il se subdivise en catégories dont chacune contient plusieurs romans. Scènes de la vie privée, la Femme de trente ans (18311), la Maison du chat qui pelote (1830), le Colonel Chabert (1832). — Scènes de la vie de province, Eugénie Grandet (1833), le Lys dans la vallée (1835). — Scènes de la vie parisienne, le père Goriot (1834), Grandeur et décadence de César Birotteau (1837), la maison Nucingen (1838), la cousine Bette, le cousin Pons (1847). — Scènes de la vie politique, Une ténébreuse affaire (1841), le député d'Arcis (1847). — Scènes de la vie militaire, les Chouans (1829). — Scènes de la vie de campagne, le Médecin de campagne (1833), le Curé de village (1839), les Paysans (1844). — Etudes philosophiques. — Etudes analytiques. — De l'un à l'autre de ces romans on retrouve les mêmes personnages qui s'y rencontrent comme dans la vie réelle, qui ont entre eux des rapports de famille et de société. Outre les romans réunis sous cette appellation générale, Balzac a donné les Contes drolatiques (1832-1837), écrits dans un style de convention qui est un pastiche de la langue du XVIe siècle, et des pièces de théâtre dont la meilleure est Mercadet ou le faiseur (1838).
«
Porbus ne voient sur sa toile qu'un enchevêtrement incohérent de lignes et de formes.
Le vieillard semble s'obstinerdans son illusion; mais, la nuit suivante, il meurt après avoir brûlé ses toiles.
Les Proscrits.
En 1308, à Paris, un mystérieux vieillard et un jeune homme nommé Godefroid vont assister en Sorbonne au cours de Sigier, professeur de théologie mystique.
Le savant orateur, en décrivant pour eux lessphères où Dieu a rangé ses créatures selon les lois d'une hiérarchie secrète, les aide à discerner leur génie ou leurvocation : le vieillard a reçu du ciel les dons d'un visionnaire; Godefroid enferme dans la fragilité de son enveloppecharnelle une essence angélique.
Finalement, Godefroid pénètre le mystère de sa naissance illustre et le vieillard, quiest le grand poète Dante Alighieri, retrouve l'accès de sa patrie perdue.
ROMANS MYSTIQUES
L'aventure mystique se distingue de toutes les autres; elle ne se ramène ni à une quête de science, ni à un désir dejouissance, ni à une volonté de puissance; elle oriente toutes les ambitions de l'homme vers un idéal de communionavec Dieu; elle résume en un seul rêve immense tous les rêves d'Absolu.
Aussi a-t-elle hanté l'imagination de Balzac.En 1835, il réunit en un Livre mystique, avec sa nouvelle Les Proscrits, ses deux romans Louis Lambert et Séraphita,qui se déroulent dans un climat analogue, mais sont placés tous deux sous l'invocation de Swedenborg; et si larecherche de Louis Lambert est finalement meurtrière comme celle des autres héros des Études philosophiques, celledes personnages de Séraphita s'achève au contraire sur un acte d'espérance métaphysique.
Louis Lambert.
Louis Lambert est élève au collège de Vendôme.
L'illuminisme l'attire; à ,'exemple de Swedenborg, il croit que « les anges se révèlent au milieu des hommes »; obéissant à une vocation personnelle, il tente d'accéder àl'existence angélique en faisant triompher son s être intérieur » sur son « être .extérieur ».
En même temps, ilcherche à résoudre le problème de la connaissance et entreprend d'expliquer tous les phénomènes par l'action d'unesubstance éthérée, dont la pensée et la volonté sont des modes comme l'électricité, la chaleur ou la lumière.Parvenu à l'âge adulte, il poursuit ses réflexions, tout en vivant un grand amour, mais sa raison ne parvient plus àcoordonner les visions fulgurantes qui illuminent son âme de voyant; il meurt à vingt-huit ans, ayant épuisé sesforces dans son double rêve d'angélisme et de connaissance.
Séraphita.
En Norvège, une jeune fille, Minnaescalade des hauteurs enneigées, guidée par un être mystérieux qu'elle croit aimer et qu'elle appelle Séraphitus; mais pour son fiancé, Wilfrid, et pour son tuteur, le pasteur Becker,cet être est une jeune fille et se nomme Séraphita.
M.
Becker expose aux deux jeunes gens la doctrine deSwedenborg et leur apprend que Séraphitus-Séraphita est un être angélique, né d'un disciple du maître suédois.L'ange complète leur initiation en leur révélant les correspondances universelles et leur enseigne « le chemin quimène au ciel »; puis son âme s'élève dans les airs et elle est accueillie parmi les séraphins.
Wilfrid et Minnaassistent, foudroyés, à sa transfiguration; puis ayant entrevu les hauts mystères, ils se disposent à parcourir, lamain dans la main, la route qui les conduira jusqu'à Dieu.
B Les Études de moeurs
SCÈNES DE LA VIE PRIVÉE
Parmi les Études de moeurs, qui, à l'inverse des Études philosophiques, peignent généralement une réalité commune et immédiate, les Scènes de la vie privée sont les plus anciennes.
Elles marquent, en 1830, l'adhésion du jeuneécrivain à l'esthétique réaliste : « L'auteur croit fermement que les détails constitueront désormais le mérite desouvrages improprement appelés romans.
» La plupart sont des oeuvres assez brèves, ou même de simples contes.Quelques-unes sont plus étoffées, comme La Femme de trente ans.
Balzac y rattachera vers la fin de sa vie desoeuvres postérieures, comme Béatrix ou Modeste Mignon; et même Le Père Goriot, classé d'abord parmi les Scènesde la vie parisienne.
Le Père Goriot.
Les mystères de la pension Vauquer.
L'action se déroule à Paris, fin 1819.
Dans une triste et nauséabonde pension de la rue Neuve-Sainte-Geneviève, tenue par Mme Vauquer, végètent des êtres falots ou misérables,comme la vieille demoiselle Michonneau, l'employé en retraite, Poiret et la jeune orpheline Victorine Taillefer.
Troispensionnaires tranchent sur ces comparses : Eugène de Rastignac, jeune étudiant en droit, noble, mais pauvre,résolu à tenter sa chance à Paris; Vautrin, sorte de colosse bon enfant, jovial, mais énigmatique; enfin, le PèreGoriot, un ancien vermicellier, qui semble absorbé par un chagrin mystérieux.
Des scènes étranges intriguent le jeuneRastignac : Vautrin rentre sans bruit à la pension, en pleine nuit, alors qu'on a mis les verrous; le Père Goriot reçoitde belles dames et envoie à l'une d'elles un billet acquitté.
Quels sont donc ces mystères ?
Les découvertes de Rastignac.
Le jeune homme est introduit dans la haute société parisienne par sa cousine Mme de Beauséant et sent s'échauffer son ardeur de conquête.
Il commet d'abord un pas de clerc et se voit fermer lesportes du salon de la comtesse de Restaud pour avoir prononcé le nom du Père Goriot.
Mais la vie de Paris varapidement lui donner l'expérience du monde : il apprend par Mme de Beauséant le secret du Père Goriot, qui s'estruiné et condamné à une vie misérable pour assurer à ses filles une existence luxueuse; Anastasie a épousé ungentilhomme, M.
de Restaud; Delphine, un financier juif, le baron de Nucingen; les gendres ont bien accueq levieillard tant que ses coffres ont été à leur disposition, puis ils ont refusé de le recevoir.
A ces révélations, Mme deBeauséant ajoute quelques conseils pratiques où se révèle sa science amère de l'existence..
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