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BACON : La Nouvelle Atlantide

Publié le 23/02/2013

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C'est Platon, le premier, qui a parlé de l' Atlantide, dans le Timée et le Critias. Cette île se trouverait dans l' Atlantique selon le philosophe, et dans la mer Égée selon des recherches effectuées plus récemment. Elle serait la pointe d'un continent immergé, qui aurait abrité une brillante civilisation. Dans le domaine de l'utopie, les deux autres grandes oeuvres sont L' Utopie (1516) de Thomas More et La Cité du soleil (1623) de Campanella.

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« « Bacon est le prophète des vérités que Newton est venu ensuite révéler aux hommes.

» Walpole Lorsque Jacques 1er (ici par Paul van Sower) accéda au trône, Bacon connut les honneurs pour ses services rendus au Parlement et à la Couronne EXTRAITS -- - -- -------.

Le père de la Maison de Salomon présente le centre de recherche à ses hôtes Notre Fondation a pour fin de connaître les Causes et le mouvement secret des choses ; et de reculer les bornes del' Empire Humain en vue de réaliser toutes les choses possibles.

Voici quels sont les Dispositifs de préparation et les Instruments .

Nous avons de vastes grottes souterraines , de profondeurs dif­ férentes.

Les plus profondes s'en­ foncent à six cents brasses.

Certaines sont creusées sous de grandes collines ou des mon­ tagnes, de sorte que si vous ajou­ te z la profondeur proprement dite de la grotte à la hauteur de la colline, elles comptent, du moins certaines d'entre elles, plus de trois milles de profondeur effective.

(.

.

.)Nous appelons ces grottes la Région Inférieure.

Nous les utilisons pour coaguler, solidifier, réfrigérer et conserver des corps .

Nous les utilisons de même pour imiter les mines na­ turelles ; et pour produire de nouveaux mé­ taux artificiels, au moyen de mélanges et substances que nous laissons reposer pen­ dant de nombreuses années.

Nous les utili­ sons aussi quelquefois (ce qui peut paraître étrange) pour soigner certaines maladies et pour prolonger la vie de quelques ermites qui ont choisi de vivre là, convenablement pourvus de tout ce qui est nécessaire.

Ils vi­ vent de fait très longtemps ; par eux nous apprenons beaucoup de choses.

Le père présente le domaine de l'alimentation Nous avons des vins de nos raisins, et des boissons fait es à partir d'autres jus de fruits , ou de grain ou de racines ; à partir de cer- taines mixtures de miel, de sucre, de manne ou de décoctions de fruits secs; d'autres en­ core à partir de la sève qui sourd des arbres entaillés ou de la pulpe des cannes.

On laisse ces boissons vieillir plus ou moins longtemps , quelques-unes ont jusqu'à qua­ rante ans d'âge .

( ..

.)Nous avons aussi des eaux que nous faisons mûrir, de manière à les rendre nutritives ; de fait, elles devien­ nent ainsi d'excellentes boissons ; et beau­ coup de gens n'en veulent pas boire d 'autres.(.

..

) Nous avons aussi des viandes , des pains et des boissons qui permettent à ceux qui les absorbent de supporter ensuite un long jeûne.

Liste partielle des « Merveilles naturelles qui servent à l'homme » et qui sont recher­ chées sur l'île de Bensalem.

Prolonger la vie .

Retarder le vieillissement .

Guérir des maladies réputées incurables.

Amoindrir la douleur .

Des purges plus ai­ sées et moins répugnantes.

Augmenter la force et l'activité.

Augmenter la capacité à supporter la torture ou la douleur.

Trans­ former le tempérament , l'embonpoint et la maigreur.

Transformer la stature.

Transfor­ mer les traits.

Augmenter et élever le céré­ bral.

Fabriquer de nouvelles espèces.

Traduction de M.

Le Dœuf et M.

Llasera Vue de Londres au xvne siècle, par H.

Pether NOTES DE L'ÉDITEUR Le récit de La Nouvelle Atlantide a été écrit probablement en 1621, en latin, puis traduit en anglais en 1627.

Il est le reflet des idées de Bacon, philosophe des sciences, qui fut l'un des créateurs de la méthode inductive : pour déceler et comprendre les lois de l 'Univers , il faut partir de l'observation.

Comprendre le monde, c'est être capable de le transformer et de donner naissance à un homme nouveau , celui de la Nouvelle Atlantide.

Pour la première fois dans !'Histoire, un philosophe définissait le déterminisme : les lois et les règles découvertes dans la nature conditionnent l'action humaine.

Ce que Bacon, dans son Novum Organum , exprime ainsi : « La puissance de l'homme est en raison de sa science, parce que c'est l'ignorance de la cause qui fait manquer l'effet.

On ne commande à la nature qu'en lui obéissant, et ce qui dans la théorie est cause devient moyen dans la pratique.

» Francis Bacon (1561-1626) était le fils d 'un autre philosophe et savant anglais, Roger Bacon.

Dominé par deux passions irrépressibles -1 'amo ur du savoir et la soif de puissance -il eut une vie agitée.

Auteur d'une vaste encyclopédie du savoir, il a laissé un ouvrage majeur: La Grande restauration des sciences , divisé en trois traités, dont le Novum Organum (Nouvel Organon, 1620).

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