BACCHANTE (la) de Maurice de Guérin
Publié le 16/02/2019
Extrait du document
BACCHANTE (la), poème en prose inachevé de Maurice de Guérin, publié en 1861 dans un recueil posthume intitulé Journal, Lettres et Poèmes. L'héroïne, « la plus jeune des bacchantes », y fait le récit exalté de sa longue et avide initiation aux mystères dionysiaques. Le texte, imprégné d'un paganisme hardi, est parcouru de la fureur sensuelle de vivre et d'aimer. Les thèmes accueillis au cours de la quête de la bacchante en témoignent : jeunesse étemelle, lumière transfigurante, chevelure déployée en signe d'abandon au dieu, fertilité des ondes, de la terre, de la vie végétale et céleste à laquelle certains mortels élus des dieux ont reçu le privilège de participer. La tendance à l'abstraction, l'intérêt porté aux verbes qui éveillent des images complexes (« tandis que je recueillais les années », « le serpent... attacha dans mon sein une longue morsure ») n'apparaissent jamais comme les fruits d'une recherche gratuite, mais comme la marque d'une imagination puissante centrée sur les rêves profonds d'un être qui se sent condamné et que la présence tonique d'un Barbey d'Aurevilly appelle vers des ivresses vertigineuses et désespérées.
«
Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)BACCHANTE (La).
Poèn1e en prose de
Maurice de Guérin (1810-1839) : publié ..
pour la
première fois dans le volume intitulé J ourn,al,
Lettres et Poèmes, paru chez Didier en 1861 et qui
était une réimpression augmentée des Reliqttiae
données sous la même firme et l'année p-récé
dente par G.-S.
'l.,rébutien, avec une préface de
Sainte-Beuve.
On ne saurait trop insister sur la
valeur du Centaure (*) et de la Bacchante en tant
que ces deux morceaux de prose ly·rique inau
guraient, ou presque (les Chansons madécasses [ *J
de Parny en sont peut-être le prototype), une
nouvelle forme d'art que, peu d'années après,
Aloysius Bertrand avec .Gaspard de la Nuit (*).
puis Baudelaire avec le Spleen de Paris (*),
Mallarmé encore et Rimbaud pour ne citer que
les poètes du xixe s.
devaient magnifique
ment illustrer à leur tour.
En· dépit des anté
cédents dont il put un moment subir les pres
tiges ou simplement l'architecture.
Je mouvement
rythn1ique appartient ici en vropre à Maurice de
Guérin.
Il est possible, notamment, .
que le sty-le
doive quelque chose de sa vigueur aux « versets >>
(le mot est de George Sand dans sa présentation
du Centaure à la • Revue des Deux Mondes » en
1840) de ces Paroles d' ,un (Jroyant (*> que }"éli-
cité de Lamennais son hôte à La Chênaie
durant une année composait dans -le même
temps et que Sainte-Beuve publia en 1834.
Il
est vraisemblable, en tout cas, que le panthéisme
très païen de Guérin se soit fortifié en réaction
contre les prêches si édifiants et si fades de sa
sœur Eugénie et les discussions confessionnelles
et politiques où il baignait .
dans l'entourage de.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Bacchante (la) de Maurice de Guérin (fiche de lecture et critique)
- BACCHANTE (La). de Maurice de Guérin (résumé & analyse)
- Journal et Lettres, de Maurice de Guérin
- CENTAURE (le) de Maurice de Guérin
- CENTAURE (Le) Maurice de Guérin