AVENTURES DE LAZARILLE DE TORMES (Les) (résumé & analyse)

 que l’on a coutume de donner après les enterrements, Lazarille l’observe d’un regard cruel et persifleur et lui attribue, avec une ironie moqueuse, ses propres sentiments. Et c’est ainsi que le prêtre pauvre devient pour lui le prêtre avare, pour qui la charité est un mal ; car Dieu est charité, quand il apaise avec le pain quotidien la crampe de l’estomac vide : ce Dieu, qu’il invoque pour qu’il fasse mourir les malades et lui assurer le dîner d'enterrement. La vie que Lazarille mène avec son troisième patron, un « hidalgo » infatué de son honneur, le porte à découvrir qu’il existe quelqu’un au monde qui souffre de la faim sans rien faire pour la calmer. Il remarque que l’hidalgo va se curèr les dents sur le seuil de la maison pour donner à penser qu’il vient de manger. Il remarque qu’il parle de grandeurs et d’honneurs, tandis qu’il vit de tripes et de pain qui sont le produit de la mendicité. Lazarille ira mendier pour lui-même, mais aussi pour son maître : il lui offrira à manger parce qu’il sait par expérience ce qu’est la faim ; d’ailleurs cela le met en joie d’avoir son maître pour compagnon de table ; mais bien que celui-ci accepte l’invitation par nécessité, il sait se débarrasser de tout sentiment de gratitude, en affirmant sans pudeur que c’est par bonté