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ATHALIE de RAciNE - résumé de l'oeuvre

Publié le 21/09/2018

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Cette tragédie religieuse en cinq actes met en scène la fin déplorable de la reine de Juda punie par Dieu. Atha-lie, zélatrice de Baal, règne sur Jérusalem depuis huit ans après avoir fait égorger toute la postérité de David, sauf un enfant, Joas, sauvé du massacre et dissimulé dans le temple de Salomon par le grand-prêtre Joad. La tragédie débute lorsque Joad comprend qu’il ne pourra pas cacher plus longtemps sous un faux nom cet enfant prédestiné: un songe mystérieux vient d’avertir Athalie du danger mortel qu'il représente pour elle. Dans la journée tragique où l’action est concentrée au plus haut point, une lutte s’engage dont l'enjeu est «Joas reconnu et mis sur le trône (Préface) et l’issue la mort de l’usurpatrice. Jusqu’au dernier instant le dénouement demeure incertain.

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« RACINE: Athalie (Fiche de lecture) 1.

DIEU «DÉVOILÉ» UNE LECTURE JANSÉNISTE DE LA TRAGÉDIE Oe La passion amoureuse n'a plus sa place dans Athalie.

L'action se déroule à Jérusalem au vine siècle av J -C Athalie, usurpatrice du trône de Juda, a fait massacrer la descendance royale de son fils Osochias et a renié la foides Hébreux pour adorer le dieu païen Baal.

Le grand-prêtre des Juifs, Joad, est parvenu à sauver en secret le petit-fils d'Athalie, Joas, et annonce sa volonté de le proclamer roi.

Athalie se rend au temple.

La vue de l'enfant latrouble, car elle reconnaît celui qu'elle a vu en songe lui percer le sang.

Mathan, Juif renégat, prêtre de Baal etconseiller d'Athalie, vient à son tour réclamer l'enfant.

Tandis que Joad initie l'enfant et lui révèle sa mission sacrée,Athalie, pleine de fureur fait cerner le temple.

Attirée une seconde fois à l'intérieur du temple, elle voit Joas revêtudes ornements royaux, puis est mise à mort par les lévites.

Joas est proclamé roi. Ce n'est plus l'amour qui aveugle Athalie, mais le ciel.

Ce n'est pas contre elle-même que lutte la reine de Juda, maiscontre un obstacle bien plus fort, insurmontable: des adversaires soutenus par Dieu.

Et le pessimisme racinien prendici tout son sens.

Déjà manifeste dans Phèdre (1677), qui dépeint une héroïne aspirant au bien mais succombant au mal — parce que la grâce lui a manqué —, l'inspiration janséniste éclate dans Athalie.

Racine abandonne le masque du paganisme pour mettre en scène Dieu lui-même : c'est véritablement le nom que porte la fatalité dans Athalie. Jusqu'à cette fatalité héréditaire, que l'on retrouve encore : Athalie pour venger sa mère, Jézabel, a anéanti sesmeurtriers, la race de David ; ayant épousé l'un d'eux, Joram, elle a donc exterminé sa propre descendance.

Joas,l'unique survivant, est condamné à subir à son tour la fatalité, conformément à la prédiction d'Athalie : «On verra de David, l'héritier détestable Abolir tes honneurs, profaner ton autel. Et venger Athalie, Achab et Jézabel.» (Athalie, V, 7) La fatalité héréditaire est métaphore ici de la transmission du péché originel.

Car les personnages raciniens ne sontrien d'autre que ces créatures déchues, abandonnées de Dieu, impuissantes à se sauver elles-mêmes sans l'aidedivine.

Nul part mieux que dans Athalie peut-être ne s'exprime la foi janséniste de Racine.

La tragédie représente le combat des forces du Bien et du Mal : d'un côté les «élus» (Joad, Josabet, Joas), ceux que Dieu a choisis ; del'autre, les idolâtres, privés de l'aide de Dieu, voués au mal et à la chute.

Ce combat se clôt par le triomphe du Bien,le triomphe de Dieu : «Dieu des Juifs, tu l'emportes !» (Ibid., V, 7) Comme Pascal, Racine nous peint la misère de l'homme sans Dieu.

Il est en cela à l'unisson du siècle finissant,fortement marqué par l'augustinisme.

Son triomphe est d'avoir, sur les fondements de la tragédie antique, restitué au théâtre et à la tragédie leur dimensionmétaphysique : le tragique, plus qu'un principe esthétique, devient un postulat existentiel, celui d'une conditionhumaine définie par ses contradictions, mais plus encore par le statut ambigu de sa liberté en regard de ce que l'onnomme le destin, fatalité ou Providence, causalité transcendante qui se superpose à la causalité humaine. 2.

UN THÉÂTRE DE LA CRUAUTÉ La tragédie est donc le moment ultime où l'homme, confronté à sa condition humaine, éprouve toute la violence desa situation.

Elle remplit devant les yeux du public sa fonction de catharsis, lui offrant le spectacle incessant de la fureur et des larmes.

Dénouée par la mort — qui se confond le plus souvent avec le meurtre — la tragédie racinienneest une mise en scène de la cruauté, celle des hommes d'abord, acteurs de drames sanglants et animés de pulsionsféroces qu'ils n'hésitent pas à assouvir.

Racine donne à ces êtres pleins de noirceur une épaisseur qui surpasse celledes héros plus positifs.

Athalie n'est certes pas loin d'être un monstre : elle est «la fille sanguinaire de Jézabel» (v.59), n'ayant pas hésité à massacrer sa descendance pour satisfaire son ambition effrénée.

Mais la cruauté de sonhistoire vient sans doute davantage encore de ce qu'elle est un être humain, qui connaît le trouble devant Joad,s'inquiète d'un songe, n'échappe pas aux tourments de l'âme : «Cette paix que je cherche et qui me fuit toujours.» (Athalie, III, 3) L'horreur et la fureur sont partout dans Athalie, ainsi dans ce récit fait par Joad de la mort de Jézabel : «Près de ce champ fatal Jézabel immolée,. »

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