Arthur SCHNITZLER : La Ronde
Publié le 24/09/2012
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Arthur Sc hnitz ler attendit plus de vingt ans pour livrer La Ronde au public, supprimant toutefo is le mot "d'amour" du titre par crainte de choquer. Il avait consc ience d'avoir jeté sur ses concitoyens le regard aigu du médecin, d 'avoir analysé, en écrivain, l'inconsc ient que, dans ce même temps, et objet du même refus, Sigmund Freud révélait en interprétant les rêves.

«
Le Fauconnier.
T .
Crem ona Phmo iGD A
En 1900 , Schnit zle r
fait éditer sa Ronde à compt e d'aut eur à /'int enti o n de se s
amis .
La pièce paraÎt
en librairie en 190 3.
Les V iennois dé cou
vrent avec stupeur que, de rrièr e ce lui qu'ils tenaient pour
un aimable auteur de boulevard , se ca chait un moraliste.
Le livre
Une frénétiqu e course au plai s ir
S
ur les quais du Danube , une fille de petite vertu, Léocadie,
se vend pour trois sous à un militaire qui rentre au quar
tier ; peu après, le so ldat rencontre à un bal populaire, au
Prater, Marie, une femme de chambre peu farouche ; de retour
c h ez ses maîtres, Marie cède à Alfred, le fils de la maison qui
n'attendait que cela ;
à son tour, Alfred convainc Emma, une
jeune femme mariée, de commettre avec lui son premier adul
tère ; la cinquième scène met aux prises Emma et Charles qui
se jouent
la comédie de l'amour conjugal ; Charles, son mari ,
n e tarde pas
à tromper son épouse avec une grisette qu'il veut
installer dans ses meubles ; la grisette se donne
à un homm e de
lettres, fort vaniteux , Robert ; celui-ci entame avec l'actrice,
interprète de sa pièce, une liaison fugace ; l'actrice succombe
aux charmes
d'un comte qui passe la nuit chez la prostituée
du début , Léocadie.
Ces scènes s'enc haînent rapidement au
rythme
d'une valse sans fin et n'engendrent aucune monotonie.
"Je ne sais chanter d'autre chant que celui trop familier de
l'amour, du jeu et de la mort."
D
'un e redoutable simp licité, l'argument de la pièce, por
teur
d'une forte charge explosive, provoque le scanda le
lors de
la première représentation à Berlin (1920), comme à
Vienne (1921 ).
Dix courts dialogues mettent en scène un
homme et une femme avant, pendant et après l'acte d'amour.
Débutant par les relations d'une prostituée et d'un soldat,
s'achevant sur la brève rencontre de la même prostituée
et d'un
aristocrate, La Ronde dévoile sans fard les tares des person
nages qui, toutes classes confondues ,
n'ont en commun qu'un
seul but: l'accomplissement de leur désir.
La bourgeoisie vien
noise ne put admettre de voir ainsi ses propres attitudes cal
quées sur celle s du vulgaire.
A Berlin, la presse et les conser
vateurs se déchaînent; il y a procès.
On accuse l'auteur
d'obscénité, et on taxe La Ronde de "pièce ordurière juive".
A
Vienne , mêmes réactions.
Révolté par 1 'hypocrisie de ses
concitoyens , Schnitzler retire lui-même sa pièce avec interdic
tion de
la jouer pendant vingt-cinq ans..
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