Arthur RIMBAUD : Lettre du voyant

« Rimbaud écrivit cette célèbre lettre à l 'âge d e dix-huit ans et elle annonce déjà, à l'état de germe, la fulgu­ ran ce de sa futur e production littéraire, en particulier Les Illumination s.

Le livre Un programme fondé sur la table rase A près un rapide survol de la production poétique où >, Rimbaud conclut: > Les romantiques sont également récusés , car ils ne comprennent pas ce qu'ils écrivent: toute la littérature doit être reconsidérée.

Pour Rimbaud : >, l'être véritable est dans le principe qui le rend différent à lui-même et dans le mouvement de ses métamorphoses.

Ce étranger et fascinant est un >.

Il s'agit d'être à l'écoute de sa pensée , de se connaître soi-même: .

Dans cette conception prométhéenne du poète, celui-ci sera >, dont >.

Il s'agit de conquérir le langage universel.

Suit un passage en revue des écrivains du xrxe siècle, dont seuls Baudelaire , >, Albert Mérat et Paul Verlaine (membres de l 'école parnassienne) , sont élevés au ra ng de poètes.

Rimbaud conclut sa lettre en rapportant que lui-même >.

Définition d'une intériorité novatrice L a Lettre du voyant est une forme de manifeste gu' Arthur Rimbaud adressa à Paul Démeny le 15 mai 1871 et dans laquelle il dévoile son projet d'une >.

Elle se présente comme une alternance entre des séquences textuelles relev ant du manife ste théorique et des poèmes qui prétendent en offrir une illustration immédiate.

Plus qu'un simple manifeste, cette lettre postule une véritable rupture entre les conventions de la tradition littéraire, rupture fondatrice de modernité, et à partir de laquelle s'insta ure le projet du disco urs poétique futur.

Il s'agit d 'ex ploiter les virtualités de son moi (par le >) au même titre que les possibilité s du langage qui mènent le poète-prophète, au prix de sa voyance, à devenir >, mais également à la jubilation d'une sorte d 'encanaillement de la langue.. »