Armance ou Quelques scènes d'un salon de Paris en 1827 de Stendhal
Publié le 12/01/2013
Extrait du document
Mais loin de ne voir en lui qu’un personnage impuissant, bornant ce personnage à un diagnostic
médicale, nous pouvons retrouver un lui toutes les interrogations inhérentes à la vie de l’être humain : la
différence, la capacité à aimer et à être aimé. Octave inaugure une série de héros qui souffriront des
infirmités de l’amour. Stendhal pose, en filigrane, des interrogations concernant la nature du moi et de la
sincérité. Il convoque son personnage à l’introspection et le confronte aux questionnements essentiels :
peut-on être aimé non pour le paraître mais pour l’être ? Octave, qui rejette les artifices sociaux ne veut
être aimé que pour ce qu’il est réellement et se voit donc contraint d’assumer sa différence et son secret.
C’est ce qu’il tentera de faire tout au long de l’oeuvre. Et l’on pourra attribuer cette impossibilité de révéler
un secret, ou ce tiraillement entre deux convictions, à la complexité et à l’obscurité du roman.
«
bon parti, elle seule ne semble pas empressée d’obtenir ses faveurs.
Séduit par cette personnalité qu’il
juge hors du commun, Octave se soucie plus d’obtenir son amitié que ses faveurs amoureuses.
Il voudrait
la persuader de son mépris pour les deux millions qu’on lui a promis.
Octave, qui ne se croyait pourtant nullement amoureux de sa cousine comprend qu’elle ne désire pas
s’entretenir seule avec lui.
Cependant, la jeune fille occupe toutes ses pensées.
Dans le monde, Octave
est considéré comme l’inséparable de Mme de Bonnivet qui se fait une réputation par sa beauté et son
goût pour la philosophie allemande.
Celle-ci cherche à convertir le jeune homme au mysticisme allemand
et c’est à ce moment là qu’il lui avoue n’avoir aucune conscience, qu’il n’a « aucun éloignement instinctif
pour le crime ».
C’est également à cette époque qu’Octave devient un mondain à la mode, admiré et
reconnu.
Plus le temps passe, et plus Armance comprend qu’elle est en proie à un amour brulant pour
son cousin Octave.
Mais celui-ci, qui ne veut en aucun cas révéler son secret à
d’autre qu’à Armance n’a d’autre envie que de conquérir sa bonne opinion.
Se jugeant indigne d’Octave
en raison de sa petite fortune, pour ne pas être tentée de lui révéler son amour et étant honteuse de lui
avoir seulement révélé toute l’estime qu’elle avait pour lui, Armance lui raconte un mensonge.
Elle
invente qu’elle est promise à un mariage.
Mais cette révélation ne fait qu’attiser la curiosité du jeune
homme qui cherche à savoir qui est le futur époux.
Rapidement, un climat de confiance s’établit entre les deux jeunes gens, Armance et Octave, et leur
bonheur semble sans ombre.
Mais en réalité, la tristesse d’Armance est très grande lorsqu’elle apprend
que son cousin fréquente des lieux de débauche.
Octave est attiré par la comtesse d’Aumale et ces
attentions poussent la mère d’Octave, Mme de Malivert à encourager une union entre son fils et
Armance, union qu’ils semblent tous deux vouloir sans oser se l’avouer.
Mme de Malivert confie ce projet
à Armance qui se dit être certaine des sentiments d’Octave à son égard mais qui comprend cependant
très vite que ce dernier n’a pas été consulté dans la réalisation de ce projet.
Elle laisse cependant libre
cours à l’expression de sa tendresse envers le jeune homme mais se trouve vite découragée en
constatant son intérêt grandissant à l’égard de sa comtesse.
Armance de son côté, se croyant toujours
indigne
de son cousin, refuse la proposition de mariage.
Mais titillée par l’amour, elle ne peut s’empêcher de
jalouser l’intérêt de son cousin pour une autre femme.
Au cours d’une réception donnée au château d’Andilly, Octave avoue à Armance qu’il fréquente Mme
d’Aumale pour ne pas être éloignée d’elle.
Enfin, il s’avoue qu’il l’aime et le bonheur de la jeune fille est à
son comble.
Plus rien ne semble pouvoir entraver leur relation.
Mais suite à cet aveu qu’il s’est fait à lui -
même, Octave se sent pris d’un violent désespoir.
Il pense qu’il ne peut aimer et qu’il a trahi ses serments
et ses engagements.
Il voudrait en finir avec la vie, ou rompre tout lien avec Armance.
Il décide de couper
les liens un moment puis la revoit quelques temps plus tard.
À ce moment, il lui annonce qu’il ne l’aime
pas, et qu’il a fait le choix de partir pour la Grèce.
Suite à cette nouvelle, Armance s’évanouit et demeure
inconsciente.
Alors, Octave reformule ses vœux d’amour, vœux qui ne seront pas entendus par la jeune
femme inconsciente.
Octave laisse Armance au désespoir, mais lui aussi est pris de remords et de tristesse.
Alors qu’il était de
retour à Paris pour préparer les dernières formalités avant son voyage, il fut provoqué en duel par le
marquis de Crêvecorche.
Le duel a lieu dans le bois de Meudon.
Octave est blessé à la jambe et au bras,
mais il a eu l’occasion
de tuer son adversaire.
Cet évènement repoussa son voyage.
Recueilli par Armance qui soigne avec
attention ses blessures, il se laisse aller à quelques confidences sur son amour, mais trouve néanmoins.
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