ARMANCE, ou Quelques scènes d'un salon de Paris
Publié le 14/02/2019
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ARMANCE, ou Quelques scènes d'un salon de Paris en 1827, premier roman de Stendhal (1827). Octave de Malivert, jeune polytechnicien de comportement mystérieux, ne se reconnaît ni dans les valeurs réactionnaires de sa classe ni dans les valeurs d'argent de la bourgeoisie libérale. Il découvre un être de même qualité que lui dans sa cousine pauvre, Armance, mais leur amour ne pourra se réaliser : après quelques jours de bonheur, Octave fuit (pour combattre avec les Grecs insurgés) et meurt. Le « secret » est révélé par une lettre de Stendhal à Mérimée : Octave est impuissant. Mais cette pathologie personnelle n'est que le symbole de l'impuissance et de l'inutilité de la jeunesse et des intellectuels dans la France postrévolutionnaire. Le réalisme revendiqué par le sous-titre passe donc par une symbolique dont le code, première manifestation du « masque » stendhalien, n'est qu'en partie dévoilé.
«
Armance ou Quelques scènes d’un salon de Paris en 1827
Stendhal
Introduction
I.
Résumé de l’œuvre
II.
Présentation des personnages principaux
Octave
Armance
La société mondaine
III.
Axes de lecture
Le réalisme de Stendhal et la part romantique de l’œuvre
Le « secret »
Introduction
Armance ou Quelques scènes d’un salon de Paris en 1827 est une œuvre romanesque de Stendhal,
pseudonyme d’Henri Beyle.
Il est le sixième ouvrage de l’auteur à paraître, mais en réalité cette œuvre
est le premier roman que l’auteur écrivit.
Elle fut publiée à Paris en 1827.
S’il s’agit bien d’un roman, Stendhal le présente via le sous-titre comme étant plutôt une chronique des
mœurs de l’époque.
Il a la volonté d’y décrire la situation sociale des nobles spoliés durant la Révolution,
et qui bénéficient, à l’époque où est rédigée l’œuvre, de revenus d’indemnités en conséquence de cette
spoliation.
En effet, la loi sur le « milliard des émigrés » venait d’être votée à la Chambre en avril 1825.
Dans l’avertissement au lecteur qui précède le roman, l’auteur, tout comme dans les Chroniques
italiennes, indique qu’il n’est en aucun cas responsable du texte qu’il va présenter.
Il se pose comme le
correcteur d’un manuscrit qui lui fut remis.
Il affirme également qu’il ne fait que dépeindre un milieu
auquel il est étranger :
Il n’en connait ni les mœurs ni coutumes, il ne connait pas les grands noms de ce monde nobiliaire et ne
fait pas partie de cette classe.
Ainsi, l’auteur se débarrasse de toute censure et de toute critique.
Il affirme
également, et ce pour la première fois, qu’il ne fait que présenter un « miroir au public », formule qui
deviendra le motif récurent de l’œuvre stendhalienne.
Le but romanesque est clair : Loin d’endosser toute
responsabilité quant à la teneur de ses propos, Stendhal prend des précautions afin d’éviter toute
censure.
Il n’est ni plus ni moins qu’un relais entre la réalité et son dévoilement.
I-.
Résumé de l’œuvre
Le début du roman met en scène le personnage principal, Octave de Malivert.
Sorti à vingt ans de l’école
Polytechnique, Octave est un jeune homme issu de la classe nobiliaire.
Il possède « beaucoup d’esprit,
un taille élevée, des manières nobles, de grands yeux noirs les plus beaux du monde ».
Il aurait tout, en
apparence, pour être heureux mais il est en proie à une mélancolie, une tristesse et une misanthropie qui
inquiète sa mère, la marquise de Malivert.
Octave est un être solitaire, il regrette sa petite cellule
d’étudiant et se sens à part des autres hommes.
Pour enrayer cette maladie que les médecins ne
parviennent pas à expliquer, sa mère l’invite dans le salon de la marquise de Bonnivert.
Là se tient une
réception
en l’honneur du vote de la loi d’indemnité qui fera de lui un jeune homme fortuné.
Au cours de la
réception, Octave se retrouve en face de sa cousine Armance de Zohiloff, dont il remarque
immédiatement la grandeur et la noblesse d’âme.
En effet, bien qu’Octave soit officiellement devenu un.
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