ANTONY d'Alexandre Dumas (fiche de lecture)
Publié le 15/10/2018
Extrait du document
«
devra supporter sa fille .
Quand elle se décide.
il est trop taret On frappe à la porte.
On monte l'escalier : c'est le colonel Adèle.
poursawerson amour et sa ~t!On.
demande à Arncxry de la tue r.
Avec le stylet qu·~ porte toujours sur lui, ilia frappe à mort dans un baiser.
Et quand le colonel enb'lce la porte.
Antony jette l'arme à ses pieds en lançant : « Elle me ~s1start..
je l'ai assass i née 1-» (Acte V).
Toutes les écoles litt éraires s'étan t
successivement réclamées de
la vérité,
le mot est
d'u n emploi difficile .
C'est
cependant l'Idée sur laquell e insistent
le s spec tateurs
et les critiques de 18 31 :
cos tume s d'époque , intrigu e d'é poqu
e,
langage • presque • de tous les jours,
l' Impre ssi on étant e n co re accrue par le
jeu de Marle Dorval , que
certain es fem
mes du monde trouvaient vulgaire ou
• nature •.
D'où, bien sûr, le reproche
d'imm oralit é qui to mbe tout de suite
su r la pièce : ce qui passe chez Molière
est Inacceptable chez
un auteur
c
ontemp orain; comme le remarq ue
Dumas lut-même dans ses
Mémoires , le
cocu age fait rire,
on s'ins urge con tre
l 'adultère .
Ce
qui choque davantage
encore , c'est
peut-être le personnage
d 'Antony, figwe type du révolté et
dont l'auteur ava H fait à l'origine un
athée : ce • bâ tard " -Dumas était lu i
au ssi un enfan t illégitime - s 'élève
co
ntr e l'Ins tituti on, subvertit les r ègles
de la sodété, exactement comme
l' arti ste ro mantique veut subvertir les
règ les de l'art.
A .
Ube rsf eld m
on tre bien, ce pen
dant , à quel point cette révolte est,
d'une certain e mani è re, anod ine ; en
fait, la dernière r ép lique de la pièce :
c Elle me résistait , je l'ai assassin ée "•
enlève toute son efficacité à la contes
tatio n d'Antony.
Sa r évo lte a échoué ,
et les valeurs
co ntr e lesquelles il se
dressait (la morale bourg eoise du
mariag e
et de la famille ) finissent par
tri omphe r.
Dans ces cond itions,
co mme le
dit en co re A.
Ube rs feld , la
pièce devient • une fête que la société
se
donne à elle-même en glorifiant l e h éros révolté (et sa • dignité parfaite •),
dans le mo ment même où, s'agenouil lant devant elle, il proclame la légiti
mit é
de sa prop re cond amnation "· San s ê tre révoluti onnaire , Antony est
vrai men t une pièc e n ouvelle .
Avec ses
si tuations audacieuses et ses répliques
percutantes, avec
un nouveau type de
héros
à la fois bâtard et très noble,
excess if et pa ssio nn é, Dumas ma rqu e
en effet un grand coup ; U tue certaines
hab itudes,
un certa in • bon goût"
aussi, qui n 'es t plus à l 'ordre du jour .
Avec Antony, il installe définitivement à la scène le nouveau théâtre qu 'on
voya
it app araître dans Henry m: Saint
Mégrln prés ag eait Antony, qui n 'est
pas loln d'Edmond Dantès (voir
l e
•co mte de Monte Cristo)..
»
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