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ANTIGONE de ANoUILH - résumé de l'œuvre

Publié le 22/09/2018

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antigone

Après le défilé silencieux des personnages présentés par un dénommé Prologue, la pièce commence à l’aube avec le retour d’Antigone. La belle Ismène, sa sœur, connaissant ses intentions, veut la dissuader d'enfreindre l’ordre du roi Créon, leur oncle, qui a interdit de donner une sépulture à leur frère Polynice. Cependant, Antigone apprend à Hémon, le fils de Créon à qui elle est fiancée, qu’elle ne pourra l’épouser, puis révèle à Ismène qu’elle a déjà accompli le geste fata. Le chœur annonce alors que le mécanisme tragique est armé. Ignorant son identité, les gardes amènent la jeune fille, qui était retournée auprès du corps, devant Créon. Au cours d’un long face-à-face, le vieux roi tente d’étouffer l’afaire puis, devant le refus de sa nièce, il lui montre que ses deux frères se sont entêtés comme des

 

voyous, quoiqu’il ait fait d’Étéocle, par nécessité politique, un héros de la cité. Antigone, un instant déroutée, préfère malgré tout la mort à l’évocation du fade bonheur que lui promet Créon. Hémon et sa mère se suicident à leur tour, et Créon reste seul.

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Antigone [Jean Anouilh] - Fiche de lecture. 1 PRÉSENTATION Antigone [Jean Anouilh] , tragédie en un acte et en prose de Jean Anouilh écrite sous l’Occupation, créée en février 1944 à Paris et publiée en 1946.

Inspirée de la pièce homonyme de Sophocle, elle reste son plus célèbre ouvrage. 2 UNE INTRIGUE FIDÈLE À LA LÉGENDE Le prologue rappelle le combat des deux fils d’Œdipe et l’interdiction par Créon de rendre les honneurs funèbres à Polynice, « le vaurien, le révolté ».

L’action commence au retour d’Antigone qui vient d’enterrer ce frère maudit, ce que l’on comprend rétrospectivement.

Dans un premier temps, elle s’entretient avec ses proches (sa nourrice, sa sœur Ismène, son fiancé Hémon, le fils de Créon) qui ignorent la situation.

Puis, elle révèle son acte qui est parallèlement annoncé à Créon par les gardes. Le chœur rappelle alors le mécanisme de la tragédie.

L’affrontement avec Créon occupe un second moment.

Ismène entre, apparemment ralliée à sa sœur.

Mais Antigone est emmenée.

Hémon supplie en vain son père de l’épargner.

Dehors, la révolte gagne aussi la foule tandis qu’Antigone échange quelques mots avec le garde qui l’a arrêtée : elle sera murée vivante.

Un messager et le chœur racontent ensuite qu’Hémon s’est tué, que la reine est morte ; Créon se retrouve donc seul. 3 ANTIGONE, HÉROÏNE MODERNE La pièce reste fidèle, par son intrigue — mais aussi par la présence d’un chœur, d’un messager, de scènes comportant deux ou trois personnages —, à son modèle antique.

Anouilh joue à introduire des distances en adoptant un style simple, souvent familier, et des anachronismes (Antigone et sa « nounou »…). L’auteur s’intéresse surtout à la personnalité de l’héroïne, apparaissant dans sa solitude et sa révolte, qui lui confèrent grandeur et pureté.

Antigone est ici une adolescente obstinée, parfois capricieuse (« je veux tout, tout de suite »), condamnée à mort pour sa désobéissance. La pièce est ainsi plutôt sombre.

Anouilh la considère d’ailleurs comme une de ses « nouvelles pièces noires », selon la typologie qu’il a établie pour ses œuvres dramatiques.

Le pessimisme se manifeste à travers l’arbitraire, l’absurdité et l’indifférence qu’affronte Antigone, et trouve une touchante expression dans le thème de l’enfance qui parcourt l’ensemble de la pièce.

Ce pessimisme tient aussi à l’époque à laquelle est composée Antigone, l’héroïne apparaissant comme une figure de résistance. 4 LE THÉÂTRE EN QUESTION Une telle noirceur trouve une expression particulièrement efficace dans le genre tragique : « c’est reposant, la tragédie, parce qu’on sait qu’il n’y a plus d’espoir ».

À cet effet, le style est épuré, la mise en scène, sobre : il y a peu de personnages, les costumes sont sombres (sauf pour Ismène), le « décor neutre ».

En outre, Anouilh rappelle régulièrement à quel point le dénouement est inévitable, la pièce n’étant que la mise en œuvre d’un mécanisme de mort, la réalisation d’un destin.

Ce phénomène trouve ici une intensité d’autant plus vive qu’Antigone est décidée à mourir et revendique donc cette mort plus qu’elle ne la subit. Anouilh a ainsi recours au prologue et au chœur, à qui il fait tenir des discours explicitement « méta-théâtraux ».

Il propose une réflexion sur le genre tragique et sur le théâtre de façon plus générale.

Le prologue rappelle la situation de représentation, présente successivement les personnages qui « vont jouer » l’histoire.

Anouilh rend visibles — et même souligne fortement — tous les procédés de composition, affirmant la toute-puissance du théâtre.. »

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