Antigone 1944 Jean Anouilh (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)
Publié le 24/10/2018
Extrait du document
Le Prologue présente les personnages et expose la situation : Étéocle et Polynice se sont entre-tués pour s’emparer du pouvoir. Nouveau maître de Thèbes, Créon a décrété que Polynice serait laissé sans sépulture, condamnant ainsi l'âme du mort à errer sans fin. Antigone revient d’une mystérieuse promenade matinale. Ismène la supplie de ne pas intervenir. Antigone annonce alors à Hémon qu'elle ne pourra pas l’épouser et avoue à Ismène que, le matin même, elle a enfreint les ordres du roi.
Un garde apprend la nouvelle à Créon : la tragédie est en marche, annonce le chœur. Les gardes présentent la coupable au roi. Prêt à fermer les yeux, Créon se heurte à la détermination d’Antigone qui oppose son idéal de pureté à la raison d’Etat et au réalisme. Elle insulte le vieux roi qui la fait arrêter. En dépit des supplications d’Ismène, du chœur et d’Hémon, Créon maintient la sentence de mort.
Dans sa dernière lettre pour Hémon, Antigone avoue qu’elle ne sait plus pourquoi elle meurt. Peu après, on annonce au roi qu'Antigone s’est pendue dans le tombeau où elle a été enfermée ; à son tour, Hémon s’est suicidé. Le chœur ajoute que la reine Euridyce a suivi son fils dans la mort : le vieux Créon reste seul.
Tragédie créée le 4 février 1944 au théâtre de l’Atelier à Paris. -
LIEU DE L’ACTION
Un lieu de convention (Thèbes, ville de la Grèce antique).
ÉPOQUE DE L’ACTION
Une époque de convention (l’Antiquité, Ve siècle avant notre ère).
PERSONNAGES PRINCIPAUX
Antigone, 20 ans, fille d'Œdipe et de Jocaste, sœur de Polynice, d'Étéocle et d’Tsmène, éprise de pureté ; Créon, roi de Thèbes, son oncle, réaliste ; Hémon, fils de Créon, fiancé d'Antigone ; la nourrice d'Antigone ; Ismène ; les gardes, trois hommeÉ rougeauds qui jouent aux cartes ; le chœur.
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RÉSUMÉ DE L'ACTION
Le Prolog ue p résente les personnages et expose la s ituation : Étéocle et Polyn i ce se sont entre -tués pour s'emparer du pouvoir.
Nouveau maître de
Thèbes, Créon a décrété que Polynice serait laissé sans sépulture, condam
nant ainsi l'âme du mort à errer sa ns fin.
An tigone revient d'une mysté
rieuse promenade matinale .
Ismène la su pplie de ne pas intervenir.
Antigone annonce alors à Hémon qu'elle ne pourra pas l'é pouser
et avoue
à Ismène que, le matin même, elle a enfreint les ordres du ro i.
Un garde apprend
la nouvelle à Créon: la tragéd ie est en ma rche, annonce
l e chœu r.
Les gardes présentent la coupable au roi.
Prêt à fermer les yeux,
Créon se heurte à 1~ détermination d'Antigone qui oppose son idéal de
p u reté à la raison d'Etat et au réalisme.
Elle insulte le vieux roi qui la fait
arrêter.
En dépi t des supplications d'Ismè ne, du chœur et d'Hémon, Créo n
maintient la sentence de mort.
Dans sa derniè re
let tre pour Hémon, Antigone avoue qu'elle ne sait plus
po urquo i elle meurt.
Peu après, on annonce au roi qu' Antigone s'est p en
d ue dans le tombeau où elle a été enfermée; à son tour, Hémon s'est sui
cidé.
Le chœur ajoute que la reine Eu ridyce a suivi son fils dans la mort :
l e vieux Créon reste se u l.
Passag e-clé : le d ia log ue entr e Créon et An tigone.
THÈMES DOMINANTS
• L'enfance : évoquée par la nourr ic e, Antigone, Ismène et même Créon,
elle confè re à certaine s répliques une poésie fondée sur la nost alg ie (Ne pleure plus, s 'il te plaît, nounou.[ ..
.] Quand tu pleures comme cela, je redeviens petit e), l'h umour (Il n'y a pas longtemps encore tout cela se serait réglé par du pain sec et une paire de gifles), le contraste (Antigone enterre son frère avec
une petite pelle d'enfant).
Ce thème souligne par anti:thèse l'absurdité de
la mort de la petite Antigone.
• L'absurde : ce thème émerge au cours du long tête-à -tê te entre Antigone et Créon .
Antigone, qui croyait avoir agi par devoir (je le devais), s'aperçoi t
pe u à pe u que la logiq ue et le sens de son acte l ui échappent .
Le diagnos
tic du roi (Antigone était faite pour être morte[.
..
} Polyni ce n'é tait qu'un prétexte) rejoin t alors la prise de conscience d'Antigone (je ne sais plus pourquoi je meurs) qui donne à la pièce sa dimension tragique .
• Le bonheur : pour Créon, qui ai me les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes, il est fai t de peti ts arrangements avec la vie tandis que pour Antigone, il est synonyme de pureté et d'a bsolu .
Le réalisme s'oppose a lors à une conception romantique du bonheur (Moi, je veux tout, tout de suite).
Ce désaccord fondamental aggrave la crise et
con duit au déno uement fata l.
• Le pouvoir : incarné par Créon, il est associé à la raison d'Ét at qui ju sti
fie tou t sur le p lan moral, en part iculier le mensonge et l a manipulation de
l'opinion.
Le métier de roi est une sale besogne , mais si on ne la fait pas, qui la fera ? Cette idéolog ie renforce le réalisme pessimiste de la pièce..
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