Anna Gavalda: 35 Kilos d'espoir (Fiche de lecture)
Publié le 18/02/2011
Extrait du document
Grégoire raconte son histoire : il déteste l'école depuis la première fois où il y a mis les pieds et continue à la détester. Tant et si bien qu'il a déjà redoublé deux fois en 6° (sa sixième et son CE2). De plus, ses parents n'arrêtent pas de se disputer et à cause de cela il voudrait disparaître.
Il commence à prendre un malin plaisir à faire le pitre, surtout en sport. Et il continue jusqu'à se faire renvoyer définitivement de son collège. Il se réfugie alors chez son grand-père Léon, mais celui-ci, pour la première fois, renonce à consoler et à aider son petit-fils Grégoire. Or Léon était le seul avec qui Grégoire pouvait s'entendre jusqu'à présent. Lorsqu'il était petit, Grégoire se réfugiait déjà dans son "jardin secret", le vieux cabanon de son grand-père…
Alors Grégoire, n'allant plus à l'école, reste chez lui et développe ses talents de bricoleur.
Mais un jour, Léon est hospitalisé d'urgence! Tout ça à cause de ce tabac!
«
Mais en arrivant à Cadix Nous étions dix.
La mer et les manoeuvres qu'exigent la navigation impriment un certain rythme qui apparaît dans les répétitions :Voici...
voilà; galère...gastadour ; Escaut...Adour.
C'est à la fois l'effort rythmé des marins, l'ondulation des vaguesqui font monter et descendre les proues, la régularité de l'avance qui se poursuit en bon ordre.
Ce rythme de lachanson et de la mer se perçoit à la fois au début et à la fin des mots: Les trois premiers vers, avec leur césure au6e pied, expriment la sûreté du mouvement et l'espoir d'arriver.
La monotonie est évitée par l'absence de coupe au4e vers : ourques est mis en relief au 7e pied.
Les vers 5 et 6 ont de nouveau leur césure au 6e pied pour suggérerl'ondulation régulière de la vague qui les mène au but.
Un tel spectacle doit remplir d'espérance l'âme du roi qui lecontemple.
Les rimes riches et originales complètent l'impression de force invincible que traduit le dernier hémistiche: Car il faut des lions.
Le « catalogue » se termine par une image simple et épique à la fois.
II - LE BRANLE-BAS DE COMBAT
(Et Philippe...
branle-bas)
La vision de ce défilé militaire parfaitement ordonné, de ce mouvement uniforme et continu fait place à celle d'unmouvement plus agité, saccadé, rapide, fiévreux comme celui d'une fourmilière ou d'une ruche qu'on auraittroublées.La transition entre les deux spectacles est fournie par un vers à deux coupes où l'expression qu'importe l'espace!sert à supprimer l'invraisemblance.
Après l'oeil c'est l'ouïe qui contribue à l'hallucination.
Autant d'ailleurs lue lesbruits, le vers exprime les mouvements : toute cette puissance, immobile il y a un instant, se transforme en force,en action, va utiliser ses armes redoutables.
Comme dans la première partie, le pittoresque est marqué par certainsdétails : les porte-voix, les moços (qui sont les mousses espagnols), les pavois ou revêtements de bois quientourent extérieurement les vaisseaux, l'amiral appuyé sur son page.
Mais le poète veut surtout donner uneimpression d'ensemble de discipline, d'action ordonnée et efficace grâce aux huit rimes en a, oi, aux articles le, les,commençant les vers.
Le mouvement se traduit par les rejets : On passe, on court, les coupes au me puis au 4epied (v.
8-9) au 3e pied (11-12) ou par l'absence de césure (v.
10 et 14).
Les noms placés au début des vers : lepas, les moços, les tambours, les signaux, le fracas, retentissent comme des ordres; le reste du vers évoque leurexécution.
Le premier vers est précipité : le pas...
les pavois.
A la fin on perçoit une certaine harmonie dans cetteactivité, un parallélisme : les signaux...
l'appel, la mer.., les combats.
Enfin le dernier vers avec ses cinq sons en a,et ses r, transforme la réalité en présage funèbre : noir complète sépulcral et donne une couleur sinistre à cetableau optimiste.
III - VIE ET MOUVEMENT COLLECTIFS
(Sont-ce des cormorans...
épées)
Le branle-bas a animé comme un corps humain cet ensemble d'unités navales.
Maintenant toute l'expédition aacquis une personnalité autonome, redoutable.
Ce ne sont plus des choses, mais des êtres vivants.
Leurs voileshissées, leurs évolutions font ressembler ces citadelles à des cormorans pour un observateur lointain comme le roi.La comparaison est prolongée par les mots : voiles...
battement d'ailes.
Les voiles manœuvrées claquent au vent,donnent vie à la flotte.
Le vers 16 imite les sons, les bruits avec ses y, oi, a, a, on, ou.
Il n'y a pas de césure; lemot sourd enjambe sur l'hémistiche.
Toute cette vie épique, surprenante, effrayante qui, après le branle-bas, secommunique à l'Armada, est traduite par les originalités du rythme : césure après gronde au 2e pied, puisenjambement sur l'hémistiche, puis rejet.
La répétition des sons o, ou, en, on produit l'effroi, imite les effortsgigantesques des vaisseaux et de la mer.
L'expédition constitue une entité mystérieuse, groupe énorme.
Les motsgronde, s'enfle, roule, bruit peuvent passer pour une manifestation de la force de l'expédition — c'est ainsi quePhilippe le prend — ou pour une sourde menace de la mer que soulève déjà ce vent du sud qui dispersera l'arméenavale.
Après cinq et, nous arrivons au tableau final de cette description qui est résumée aux yeux du roi par le vers20 où la répétition : quatre cents — quatre-vingts donne une impression d'ordre parfait, comme celui d'un carréinvincible.
Le roi vient de grincer un sourire.
Mais il ne sourit pas comme les autres hommes.
Pour ce tempéramentmélancolique, âpre, susceptible, cruel, le sourire est diabolique : c'est un rictus d'une créature infernale.
Le vers 21,dépourvu de césure exprime par les ri, ire, vam, vi, f, tout ce qu'il y a de hideux dans cette joie mauvaise d'un êtresépulcral qui vit de sang.L'Angleterre est pelle en raison de ses brumes.
Ni le pays ni les habitants n'ont les couleurs ou le teint de l'Espagne.Enfin montre la haine satisfaite après de longs efforts.
Il la tient est une proposition au style indirect, mais àl'indicatif présent : le roi dans sa vision se croit maître de l'Angleterre.
CONCLUSION.
»
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