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ANNA FREUD – Le Normal et le Pathologique chez l’enfant - Gallimard, Paris, 1968 (fiche de lecture)

Publié le 19/02/2012

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A- Fiche de Lecture :

Dans cette œuvre publiée  en 1965,  Anna Freud (1895-1982), nous livre les conclusions issues de trente années d’expérience clinique auprès des enfants et des adultes de tout âge affectés des troubles les plus divers. Son principal propos est de « mettre en lumière les complexités et les inégalités de développement telles qu’on peut les dégager de l’étude des différents aspects de la personnalité de l’enfant et de leur interrelation aussi bien que du rapport entre la personnalité de l’enfant et son monde extérieur. « D’une manière général, Anna Freud s’est attaché ici à démontrer, la présence de conflits internes présent chez l’enfant en tant que signes d’évolution normaux dans la mesure où ceux-ci se liquident vers l’accession à un échelon de développement suivant, et n’empêchent pas l’enfant de parvenir à nouer progressivement une relation harmonieuse avec le monde extérieure, ce qui amène à poser un nouveau cadre diagnostic de la psychopathologie chez l’enfant, non par le relevé de symptômes, mais «  en fonction du degré d’implication de celle-ci dans le déroulement normal des processus de développement «.

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« LE NORMAL ET LE PATHOLOGIQUE CHEZ L’ENFANT 1968 Anna FREUD - 01 ANNA FREUD – Le Normal et le Pathologique chez l’enfant - Gallimard, Paris, 1968.

Page 2 / 7 Au -de là de ces différences fondamentales entre le sujet adulte et le sujet enfant, Anna Freud établit l’évaluation du développement normal de l’enfant en notant que plutôt que d’être strictement « chronologique », par opposition à la croissance physique de l’en fant, le développement psychique de l’enfant suit plusieurs lignes de développement bien distinctes , chacune étant effectivement inscrite dans une progression temporelle, mais entre lesquelles chaque « échelon » de progression ne correspond pas forcément ( un enfant d’un âge donné pourra être très avancé sur le plan du langage mais pas sur celui de l’apprentissage de la propreté au contraire d’un autre du même âge).

Parmi ces lignes de développements, il faut noter que chaque échelon correspond à une relation particulière entre le moi (encore en formation) et le ça : 1.

De l’état de dépendance à l’autonomie affective : 1.1.

Unité biologique du couple mère -enfant 1.1.1.

Autistique 1.1.2.

Symbiotique 1.1.3.

Séparation 1.2.

Relation d’Objet Partiel (besoins corporels et rejetons pulsionnels) – intermittence des objets pulsionnels 1.3.

Stade de constance de l’objet (existence d’une image intériorisée et positive de l’objet, indépendamment des satisfactions et insatisfactions) 1.4.

Relation ambivalente du stade sadique- anal préœdipien (tentative de contrôle des objets d’amour par torture, domination, succion…) 1.5.

Phase phallique œdipienne (attitude possessive envers le parent du sexe opposé –rivalité à l’égard du par ent du même sexe, curiosité, appels à l’admiration et attitudes exhibitionnistes) 1.6.

Période de Latence (sentiment de culpabilité - Libido déplacée des parents vers leurs contemporains sublimés) 1.7.

Préadolescence (période de recherche d’un passé) 1.8.

Adolescence (dé fense contre la pré -génitalité, négation de ce qui rattache à l’enfance, synthèse de la primauté génitale) 2.

De l’allaitement à l’alimentation rationnelle : 2.1.

Au sein 2.2.

Sevrage (conflit / introduction des consistances neuves) 2.3.

Alimentation passive/active (mère et nourriture sont encore confondues) 2.4.

Alimentation active avec ustensile (recherche du plaisir de la tétée) 2.5.

Estompage de l’association mère/nourriture correspondant à l’œdipe - attitudes absurdes (cracher, roter …) en référence à des théories sexue lles infantiles.

Formations réactionnelles érigées par opposition au cannibalisme/sadisme.

2.6.

Estompage progressif de la signification sexuelle de l’acte de manger (période de latence). »

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