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André PIEYRE DE MANDIARGUES : Le Musée noir

Publié le 05/10/2012

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André Pieyre de Mandiargues est né en 1909. Il est écrivain, poète, essayiste et est également passionné de peinture et grand voyageur. Il a reçu le prix des Critiques en 1951 pour Soleil des loups et le prix Goncourt pour La Marge. Les fabulations de cet épigone du surréalisme séduisent par un fantastique baroque et par la perfection voluptueuse de l'écriture. (...) Le Musée noir, Les Incongruités monumentales, Le Lis de mer, Belvédère, ( .. . ) affirment la maîtrise d'un écrivain qui demeure attaché à une conception "artiste" de la littérature. «

« Photo Jean Marqui s 1 Sipa-lcon o "Le Sang de l'agneau est le premier de mes récits qui m 'ait donné vraiment satis­ faction. " (Andr é Pie yre de Man­ diargues , Un Saturne gai , entretiens avec Yvonne Caroutch, NRF , Gallimard , 1982.) Illu stration J.

Simo n Le livre A la frontière du fantastique L e Mus ée noir est un recueil de nouvelles à la frontière du fantastique par lesquelles André Pieyre de Mandiargues nous fait pénétrer dans un monde fantasmatique, un monde non pas étranger et lointain , mais précisément notre monde dans tout ce qu'il a de polymorphe, d'insaisissable, de surpre­ nant.

Le fantastique est là pour nous faire entrevoir l'épaisseur et la consistance de la réalité au-delà de toutes les apparences.

Le San g de l'agneau nous montre comment la jeune héroïne , Marceline Caïn, tirée brusquement de l'enfance par l'ignoble geste de ses parents -ils ont préparé en civet et lui ont fait manger le lapin domestique "Souci" qu'elle aimait tant- les tue finalement tous les deux.

Ils mourront au petit matin, quand Marceline réintégrera le domicile familial après une nuit passée dans l'abattoir d'agneaux avec le sacrificateur , le grand Nègre Pertus, une nuit pleine de sensualité , de sang et de mort.

Parmi les six autres nouvelles du recueil, l'une nous raconte qu'un mystérieux homme-serpent, un homme en caoutchouc , hanta une nuit le parc Monceau, nu, pour retrouver dans une sorte de catacombe d'étranges créatures, humaines et féline s (L'Homme du parc Monceau) ; dans Le Pont, un homme croi­ se, ébloui, une femme "blanche et légère" courant dans la forêt et la recherche jusque dans son mystérieux château.

Une écriture magistrale D ans Le Sang de l'agneau , la première et la plus célèbre nouvelle du recueil , l'écriture d'André Pieyre de Man­ diargues , si riche et si "baroque" , se déploie magistralement : on retrouve ses thèmes et son atmosphère favoris, les odeurs fortes, la nature envoûtante , une sensualité partout présente, les peaux noires, les animaux , les âmes exaltées, le secret, les couleurs chatoyantes , tout ce qui fait la vie et la superbe vio­ lence de la réalité .

Les autres nouvelles nous invitent , par l'imagination et la très belle langue de l'écrivain, à entrer dans un monde plein de vie , de fanta stique et de fantaisie.. »

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