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Analyse des personnages: Raymond Queneau : Les fleurs bleues

Publié le 10/08/2014

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PORTRAITS

LES PERSONNAGES HISTORIQUES

Z LE DUC D'AUGE

Ce héros est la figure du questionnement sur le même et l'autre. Il conserve, de bout en bout du roman, les mêmes caractéristiques propres au seigneur féodal qui se permet tout : généreux, violent, truculent, hâbleur, il voyage, tue, festoie, se remarie et s'intéresse à tout. D'une curiosité inlassable et d'un cynisme affiché, c'est un humaniste et un despote à la fois.

Pourtant, on le retrouve à des époques diverses : il est chevalier rebelle sous Saint Louis, noble manipula­teur de canons sous Charles VII, aristocrate passionné d'alchimie sous Louis XIII, émigré mystificateur au moment de la Révolution et seigneur provincial et décalé à l'époque moderne.

 

L'anagramme du personnage donne ainsi l'une de ses clefs : Hégault. Hégault est un pied de nez à la Révolution (en forme de jeu de mots sur l'égalité, tous « égaux «). Mais Hégault est aussi et surtout ego, le « moi « qui est à la fois le même et l'autre dans le temps, dans le temps de l'histoire, dans le temps de l'action et dans le temps du rêve. Car on ne saura jamais si ce duc haut en couleur n'est pas le double rêvé symé­trique de Cidrolin.

« LES PERSONNAGES HISTORIQUES LE DUC D'AUGE Ce héros est la figure du questionnement sur le même et l'autre.

Il conserve, de bout en bout du roman, les mêmes caractéristiques propres au seigneur féodal qui se permet tout : généreux, violent, truculent, hâbleur, il voyage, tue, festoie, se remarie et .s'intéresse à tout.

D'une curiosité inlassable et d'un cynisme affiché, c'est un humaniste et un despote à la fois.

Pourtant, on le retrouve à des époques diverses : il est chevalier rebelle sous Saint Louis, noble manipula­ teur de canons sous Charles VII, aristocrate passionné d'alchimie sous Louis XIII, émigré mystificateur au moment de la Révolution et seigneur provincial et décalé à l'époque moderne.

L'anagramme du personnage donne ainsi l'une de ses clefs : Hégault.

Hégault est un pied de nez à la Révolution (en forme de jeu de mots sur l'égalité, tous « égaux »).

Mais Hégault est aussi et surtout ego, le « moi » qui est à la fois le même et l'autre dans le temps, dans le temps de l'histoire, dans le temps de l'action et dans le temps du rêve.

Car on ne saura jamais si ce duc haut en couleur n'est pas le double rêvé symé­ trique de Cidrolin.

Le personnage épique et comique à la fois - qui ali­ mente la veine burlesque du texte -est donc le support du questionnement sur l'histoire, le temps et l'identité des êtres.. »

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