Analyse de Nadja de Breton

« Les surréalistes forment un groupe, une communauté.

2ème type de personnage : cette 2 ème catégorie marque le goût des surréalistes pour les personnages pittoresques et qui sortent de l’ordinaire.

Le surréaliste prône le non -conformisme, ils condamnent l es valeurs reconnues, ils vont réhabiliter des valeurs et des personnages inattendues.

c)les comportements : on peut les regrouper sous un thème commun, tentative d’accéder aux zones de la surréalité par une libération de l’esprit - > la rencontre (1), les collections (2) d’objets et le rêve.

(1) : Pour les surréalistes il faut vivre dans un état d’accueil.

L’état surréaliste c’est celui de la disponibilité, de l’attente, il faut être réceptif à tout, se poser des questions sans réponses et apprécier les moments où quelque chose peut se passer.

(2) : Les objets surréalistes l’auteur va les découvrir seul ou avec Nadja (goût de femme, statue fétiche de l’ile de Pâques et les tableaux de Braque, Chirico, Ernst).

Le domaine revendiqué par les surréalistes est celui de l’accès à un monde de l’inconscient fonctionnel.

Ready made de Duchamps = ce sont les objets manufacturés qui sont modifiés ou non et qui sont promus au rang d’objets d’art par le biais, le seul choix de l’artiste.

Breton avait en tête de fabriq uer des objets que l’on ne voit que dans les rêves, on cherche à recueillir des objets rares, ça correspond à une attitude d’ouverture aux manifestations incertaines de l’irrationnel et du merveilleux.

3) Le rêve : il est souvent évoqué dans le roman (p.27 ) = la psychanalyse comme déchiffrement des rêves.

Les surréalistes voient dans le rêve une autre réalité, un accès à un fonctionnement de l’esprit totalement libéré.

2.

Les surréalistes ont toujours refusé de former une école littéraire, comme ils consid èrent leurs pratiques comme moyen d’ existence.

Malgré cela, Breton a écrit des manifestes.

1 ère règle dans Nadja : Refus du roman.

Tous les surréalistes marquent un rejet pour ce qui est romanesque.

Le but de Breton dans Nadja est de montrer que l’on peut raconter une histoire tout en échappant au romanesque.

Son histoire obéit à des impératifs anti littéraires par l’utilisation d’image et le ton de l’observation médicale.

Il y a 48 photos qui ont pour but d’éliminer les descriptions.

Les photos sont surtou t là pour authentifier le récit et renforcer l’idée que Nadja n’est pas un roman mais un témoignage d’une réalité.

Le ton de l’observation médicale, il est illusoire parce qu’il y a de nombreux éléments qui montrent qu’il ne s’agit pas d’un texte scientifi que, de par la construction de l’œuvre, les digressions étudiées, l’emploi de figure de style et d’image..

Breton dit qu’il utilise des procédés pour échapper au genre romanesque (mention répétée souvent , indice de réalité), le journal intime, la volonté de donner une impression de plan aux lecteurs.

(!) Le projet général du livre est différent de celui de la littérature de fiction parce que Nadja se propose d’être le récit d’une recherche, d’une quête du poète dans le but de découvrir le sens de sa propre vie, ça veut dire que l’écriture surréaliste pose des problèmes existentiels, son but est d’amener le lecteur à réfléchir sur ce qu’il est.

(cf : le roman s’ouvre sur « Qui suis-je »).

Enquête sur le moi, il prend conscience de lui -même par le cumul des s ignes -> le personnage surréaliste doit être dans un état de disponibilité totale et il doit être sensible à tout ce qui est susceptible de l’interpeller. »