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Amers [Saint-John Perse] - Fiche de lecture.

Publié le 06/05/2013

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Amers [Saint-John Perse] - Fiche de lecture. 1 PRÉSENTATION Amers [Saint-John Perse], poème majeur de Saint-John Perse, publié en 1957. Composée de 1953 à 1956, dix ans après Vents, l'oeuvre est un hymne à la mer -- et à l'amour. Riche d'objets, de personnages et d'horizons marins, elle met en scène, en son centre, le couple, dont l'ivresse physique se confond avec le rythme des eaux en une exploration exaltée de l'autre, du monde et du langage. Comme Vents, Amers est le poème du mouvement, du voyage sans fin commencé dans Anabase (1924) et que la vieillesse même n'arrêtera pas dans Chronique (1959). On ne lit pas Amers, on s'y ...
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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)AMERS S AINT -JoHN PERSE.

Poème, 1957.

Le titre évoque d'abord les repères pris par les marins .

Ce texte est un moment dans un rituel de célébration de la mer.

Celle-ci est donc une divi­ nité, et le rite prend la fo11ne théâtrale d'une ode, gigantesque à rimage de son objet.

On peut y reconnaître trois axes: les rapports avec la mer, l'éro­ tisme et la recherche de l'ttre.

En vivant ses liens avec la mer comme un érotisme et r érotisme comme un moyen de retrouver la mer primor­ diale na métaphore est réciproque>, l'ho mm e s'efforce de saisir l'ttre-Un de l'univers.

La mer est un • songe incréé•: incréé, parce que source de toute création, songe, parce qu'elle ne peut être conçue en tettnes rationnels.

En la célébrant le langage se célèbre lui-même: la fo11ne théâtrale est plus qu'un hommage à la civilisation grecque, c'est une mise en scène du langage.

Moins technique et moins obs­ cure que celle d'Anabase (19241, la langue est caract érisée par son abon­ dance baroque et un dynamisme qui naît autant des rythmes que du mouve­ ment métaphorique.

• Avec Amers, Saint-John Perse (1887- 1975) retrouve rinspiration d'Anabase: la confrontation de l'ho mm e et de l'imm en­ sité.

n demeure ainsi fidèle à l'e ngag e­ ment qui caract érise son œuvre: •J'ai voulu exalter, dans toute son ardeur et sa fierté, le drame de cette condition h umain e ...

• Face à l'infini l'homm e est face à lui-même.

C'est toutefois par le sentiment d'un sacré sans transcen­ dance qu'il s·appare nte à la majorité des poètes de la seconde moitié du :xxe siècle, sur lesquels son influence a été profonde. »

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