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AME ROMANTIQUE ET LE RÊVE (L'), essai d'Albert Béguin

Publié le 13/02/2019

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AME ROMANTIQUE ET LE RÊVE (L'), essai d'Albert Béguin (1937) consacré, d'une part, à l'analyse des diverses théories du rêve au xixe s., d'autre part, à l'étude des romantiques allemands, comme Jean-Paul, Hôlderlin, Novalis ou Brentano, puis des romantiques français, au nombre desquels figurent Rimbaud, Mallarmé, Breton et Eluard. L'auteur saisit le mystère de la création poétique à partir de l'imagination onirique, dans un mouvement de coïncidence intérieure avec l'aventure spirituelle du poète. La forme de l'ouvrage, autant que les thèses qu'il illustre, sera à l'origine d'une nouvelle conception de la critique littéraire, qu'on peut qualifier de « fu-sionnelle ».

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)AME ROMANTIQUE ET LE R:Ë:VE (L').

Essai de l'écrivain suisse, d'expression fran­ caise, Albert Béguin (1901-1957).

Cette thèse de doctorat, soutenue devant la faculté des lettres de Genève sous le titre le Rê·ve ch,ez les romantiqttes alle­ mands et dans la poésie française moderne, parut d'abord (1937) en deux volumes et comportait, outre le texte, une immense bibliographie (plus de cinq cents titres); elle fut rééditée en un seul volume en 1939, sous une forme un peu plus condensée et allé­ gée.

L'homme qui rêve (il ne s'agit évidemment pas du sommeil, mais du rêve constructif des poètes), est, d'après Albert Béguin, celui qui vit deux existences parallèles, tout en attachant aux données de son rêve plus d'importance qu'il ne semble accorder à la vie réelle, à la vie de tous les jours.

C'est l'atti­ tude devant le rêve chez différents écrivains et poètes du XVIIIe siècle allemand qui a fourni à Béguin le fil conducteur qui lui permet de ratta­ cher les uns aux autres des esprits apparemment très divers et que rien n'autorisait à réunir avant d'avoir découvert ce dénominateur commun qu'est le rêve.

C'est dire que l'auteur n'accorde aucune importance aux questions d'écoles ou d'influences, mais uniquement aux affinités nées de la position de certains écrivains et poètes devant le rêve.

Le fait d'avoir recherché le premier ce dénominateur commun confère à Albert Béguin, suivant l'expres­ sion d'Edmond Jaloux, >.

Outre son intérêt général, le livre de Béguin se révèle très précieux à tous ceux qtli, ne connaissant pas la langue allemande, n'ont pu jusqu'à présent étudier les > peu connus même en Allemagne, tels que G.

H.

von Schubert, le pré­ bergsonien I.

V.

Troxler, Carl G.

Carus, ce médecin.

philosophe et peintre à la personnalité si atta­ chante, K.

Ph.

Moritz - chez lequel l'auteur trouve des points communs avec Proust et Maurice de Gué­ rin,- et quelques autres.

La seconde partie du livre étudie les rapports entre le rêve et la poésie, à tra­ vers Hôlderlin, Jean-Paul Richter, Novalis, Tieck, Arnim, Brentano et quelques autres.

Passant ensuite au domaine francais, Albert Béguin étudie - toujours du même point de vue - Senancour, Nodier, Nerval, Victor Hugo, Baudelaire, Mal­ larmé et Rimbaud.

On avait reproché à l'auteur de l'Âme romantique et le rêve de ne point avoir accordé une place suffisante aux symbolistes et de ne pas avoir mentionné Balzac et Claudel; l'avertissement à l'édition de 1939 explique cette lacune et répond à quelques autres critiques.

I~e livre d'Albert Béguin - véritable > d'érudition dans le domaine du romantisme allemand.

avec son uni­ vers fabuleux et son orientation très nette vers la métaphysique - séduit le lecteur par ses apercus originaux et ses analyses subtiles.. »

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