ALEXIS DE TOCQUEVILLE: De la démocratie en Amérique (résumé et analyse)

« 2) Le risque de la servitude Dans les faits, un conflit s'installe entre la liberté et l'égalité.

Tocqueville observe que les hommes recherchent la liberté pour échapper aux inégalités que créent les rapports de dépendance, mais à peine ont-ils jugulé une tyrannie qu'ils se trouvent menacés par une autre qui, cette fois, procède de leur propre consen­ tement .

Dans le chapitre VI de la quatrième partie de De la démocratie en Amé­ rique, Tocqueville décrit avec une précision prophétique un État où il n'est même plus nécessaire d'opprimer la liberté, puisque les hommes ont perdu jusqu'au désir d 'être libres , leur vie étçmt gouvernée par de médiocres passions privées.

0 ANALYSE DES ŒUVRES ESSENTIELLES De la démocratie en Amérique • DESSEIN ET DÉMARCHE t:ouvrage a été écrit « sous la préoccupation constante d'une seule pensée: l'avènement prochain, irrésistible, universel de la démocratie dans le monde » (De la démocratie en Amérique, GF-Flammarion, 1981, t.

I, p.

53).

C'est en politologue et non en philosophe proprement dit qu'il s'exprime.

loin de proposer un système politique, il est un analyste des faits.

Ce qui l'intéresse dans les institutions et le mode américain de vie qu'il décrit.

c'est qu'il s'agit d'un des seuls pays à pratiquer de manière consciente et voulue un régime démocratique .

• ANALYSE DE L'ŒUVRE Tome 1: ANALYSE DU MONDE POLITIQUE DE LA CONFÉDÉRATION ET DU PHÉNOMÈNE DE LA SOUVERAINETÉ DU PEUPLE Dans l'introduction, Tocqueville énonce le principe selon lequel« il faut subs­ tituer la science à l'inexpérience »et définir les conditions et les conséquences de ce fait fondamental qu'est l'égalisation des conditions en Amérique (p.

56-71).

A) Les conditions acddentelles: chapitres 1 à 3 A) CHAPITRE 1 : LES CONDITIONS GÉOGRAPHIQUES Tocqueville décrit brièvement la géographie physique des États-Unis dans leurs frontières d'alors.

Il s'attarde sur les populations indiennes, décrites à la fois comme hospitalières et féroces, et explique leur ruine par l'absence de la propriété du sol: « les Indiens l'occupaient [le pays], ils ne le possédaient pas » (t.

I, p.

84).

Dès lors une société nouvelle était possible.. »