ALCOOLS. (résumé & analyse) de Guillaume Apollinaire
Publié le 18/09/2016
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C'est Alcools qui a fait la
gloire de Guillaume Apollinaire (Wilhelm Apolli-naris Kostrowitzky, 1880-1918), lorsque le livre parut en 1913. Toutes les recherches poétiques d’une époque lassée de la rigueur du Parnasse et des « suavités » symbolistes, se retrouvent dans ce livre où la fantaisie charmante du poète côtoie une inspiration souvent tragique. D’instinct, ce demi-polonais rejoignait la tradition poétique française la plus pure, la plus directe, telle qu’elle s'incarne, avec une séduisante « sophistication » chez Ronsard, et avec le naturel âpre et fort, et tendre à la fois, de la chanson populaire, chez Francois Villon. Aucun livre de cette époque, sans doute, n’a exercé une influence comparable à celle qu’Apollinaire a exercée, avec Alcools, sur toute la poésie française de cette première moitié du siècle, et il n'est pas certain que cette influence soit épuisée. Guillaume Apollinaire est le « pur poète », c’est-à-dire celui pour lequel le chant est aussi nécessaire et aussi naturel qu’il l'est à l'oiseau. De là cette spontanéité, cette fluidité d’un rythme qui se modèle tout naturellement sur le mouvement même de la vie, qui suit fidèlement toutes les sinuosités de l’émotion. Dans le « Pont Mirabeau », par exemple, qui a la beauté grave et bouleversante de la douleur la plus discrète et la plus tragique, un air de « romance » populaire, presque, évoque le poète penché sur la Seine et se remémorant son amour. « L’amour s’en va comme cette eau courante - l'amour s’en va - comme la vie est lente - et comme
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