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Albert LONDRES : Si je t'oublie Constantinople

Publié le 05/10/2012

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Albert Londres est né le 11 novembre 1884 à Vichy. Comme il est peu attiré par les études, sa famille l'envoie à Lyon. Là, il sera comptable, lui qui rêvait d'être poète ! Les chiffres ne sont pas son affaire, il les oublie le soir dans les cafés du vieux Lyon. Il y trouve amitié et poésie, ses deux éléments de vie. Il rencontre Charles Dullin et Henri Béraud. Ce sera le premier des trois à faire " le grand voyage" : Albert Londres s'installe à Paris en 1903. Les années sont rudes pour les poètes, et le journali ste couvre la rubrique des "chiens écrasés"...

« Beau coup de souf­ frances et de morts ; Albert Lond res, dans Tro is Ci me tièr es frança is par- de là les mers, rend u n hom­ ma ge bouleversant à ces hommes que /'Ori e l// a gardé s.

Pierre J ..

de Serbie Le livre Vivre pour informer C onvain cu d e l' imp o rt an ce des évé n e m e nts d' Ori ent, A lb e rt Londr es s'e mb arqu e ave c le corp s ex pé diti onn air e a lli é.

Il est corres po nd a nt de gue rre au P et it J ou rna l.

Pre­ mi er p a pier d e C hio e n m ars 19 15.

Il veut gag ne r le golfe de Smyrn e, v o ir les Tur cs.

L'entr epri se est périll eu se m ais l ' h o mm e es t entr e pren a nt ; il ac qui ert la certitud e qu e le golfe n 'es t p as occ upé.

Alb ert Lond res, dès le début de s a pr ése nc e e n Ori ent , fa it le tri ste con st at d e la faibl esse et du mauva is é ta t d e n os troup es.

L 'offe nsive, po ur o uvrir le dé troit d es D ard an e lles, a écho ué ; Co n sta ntin opl e est en core lo in ! Il s'e ngage dès lo rs , côtoya nt a u plu s près les réa lité s, clan s l e déd ale d 'affr ont em ent s sang uin air es qu'imp ose à ce tte p ar­ tie du mo nd e 1 'allian ce de 1 'Alle m agn e, de la Bul garie, de l 'A utri ch e- Hong rie e t de la Turqui e.

Qu a nt à la Grèce, elle est en c rise.

E le uth è re Veni zelos quitt e sa patri e.

L e ro i Co nsta ntin , bea u-fr ère elu ka i ser, ne cac he pas sa symp a thi e p o ur les Allemand s.

Veni ze los se sent désavo u é ; il p art.

A lb ert Londr es le trouve à A thèn es et r app orte un e ntretien é to nn ant de dignit é.

Le P erir J ou rna l pe ut être satis fa it, son corr es po nd a nt ne s 'e nd ort pas .

Il est l à oi:l est l 'évé nem ent , mi eu x, il es t là ava nt l'évé nem ent.

P enda nt ce temp s, la Serbi e a ttend to ujo ur s les re nfo rts.

Ell e es t à bo ut de fo rce s.

Alb ert Lon d res es t fasc iné par ce p e upl e courage ux, il a im e pass io n­ né m en t ce pays.

Et c'es t bi en l à l'o rigina lit é de cet h o mm e qui , parti po ur té m oig ne r, ne se d ém arqu e plu s d es comb at­ ta nt s.

Homme de plume et de cœur L a g ue rr e faço nn e d es hé ros et d es lâc hes.

Londr es va c he rc h er l 'in fo rm ation, il re n contre des ho mm es.

Dan s un artic le d u 5 mai 1 915 , Pierr e Ier de Serbi e e ntre clan s la l ége n de.

Pui s, ce sera Sarrai l à la tê te des tr o up es fr a n ça ises .

L 'am1 ée d 'Ori ent re pre nd des fo r ces; "L es es po ir s sont grand s p a r ce q ue les cour ages le sont.

" Monast ir es t r epri se en 19 16 .

Co nsta ntin abd iqu e e n juin 19 17.

Il n e se ra pas n écessa ire de po usse r ju squ 'à Co n sta n tinople .. »

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