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Adolphe 1816 Benjamin Constant (résume et analyse complète)

Publié le 24/10/2018

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constant
Adolphe 1816
Benjamin Constant (1767-1830)
Roman largement autobiographique en 10 chapitres.
LIEUX DE L’ACTION
 
La petite ville de D***, résidence d'un prince souverain allemand ; Caden en Bohême ; le domaine d’Ellénore près de Varsovie en Pologne.
 
ÉPOQUE DE L’ACTION
 
Contemporaine de l’auteur.
 
PERSONNAGES PRINCIPAUX
 
Adolphe, 22 ans au début du roman et 26 ans à la fin, originaire de Genève, fils de ministre, timide, sensible et faible ; Ellénore, Polonaise de dix ans plus âgée que lui, issue d’une illustre famille proscrite, maîtresse depuis dix ans du comte de P*** dont elle a deux enfants ; le père d’Adolphe, ministre de l’Electeur de *** ; le comte de P***, 40 ans ; le baron de T***, ambassadeur de France à Varsovie, ami du père d'Adolphe.
 
RÉSUMÉ DE L’ACTION
 
Dans une cassette oubliée en Italie se trouve un manuscrit que Benjamin Constant se résout à faire publier dix ans plus tard (Avis de l’éditeur). Adolphe vient poursuivre ses études et apprendre le monde à D***. Il y acquiert une réputation de légèreté (ch. 1) et décide de séduire Ellénore, une belle Polonaise. Repoussé d’abord, il obtient enfin un rendez-vous (ch. 2). Ellénore lui avoue son amour (ch. 3) mais elle devient, pour son nouvel amant, un lien plutôt qu’un plaisir. Le comte de P*** constate l'infidélité de sa maîtresse, qui rompt avec lui (ch. 4).

constant

« jours plus du fardeau de sa liaison.

Son père lu i dema nde d 'y mettre un terme et manœuv re pour faire chasse r la jeune femme de la ville.

À cette no uvelle (ch.

5), Adol phe pa rt avec elle p our Caden en Bohême.

Ellénore refuse tout ce qui risque de la séparer d'Adolp he.

La mo rt de son père la rétablit dans sa fortune.

Elle ren tre avec Adolphe en Polo gne (ch.

6).

Le baron de T ...

mont re au jeune homme que sa liaison est prom ise à l'é chec (ch.

7).

Après plusieur s crises de jalousie d'E llénore ( ch.

8), Adolphe pren d l'engagement, devant lui et par écri t, de se sép arer d'elle (ch.

9).

Le baron envoie cette lettre à la jeune femme qui se laiss e mo urir.

Adolphe sent le po ids ame r de sa liber té toute neuve (ch.

10).

Passages-clés : la rencont re (ch.

2), les dernier s moments et la derniè re l ettre d'Ellénore (ch .

10).

THÈMES DOMINANTS • L'amour - ou plutôt les illus i ons de l'amo ur- est l' élément e ssentiel du rom an.

Passion chez Ellénore (Elle était incapabl e de tout empire sur elle -même (ch .

8]), i nsatis faction chroniq ue chez Adolp he (Je 11'éta is soutenu par aucune impul s ion qui partit du coeur [ch .

5]), il illu stre les deux pôles de l'amour romant iqu e.

Le héro s, res té seu l, connaît le mal de viv re .

Le d évelopp e­ ment de ce thème s'exprime dans un sty le class ique, propice aux longues an alyses psycho logiques.

• La f aiblesse est le thème qui donne à Adolphe son épaisseu r.

Le héros lui ­ même se définit comme velléita ire, ce qui lui évite de s'engage r.

Sa fai­ blesse lui gar anti t ainsi sa liberté et sa l uci dité :je formais mill e plans bizarres pour m'élancer tout à coup hors de la sp hè re dans laqu elle j'étais déplacé .

Mais je rep oussa is ces impressions comme de mauvai s rêves.

(ch.

6) STYLE • Un jeu sur la longu eur d es phra ses - phrase s lon gues :je ne me trouvais à mon aise que tout seul, e t t el est même à présent l'effet de cette disposition d'âme que, dans les circonstances les moins imp ortant es, quand je dois c hoisi r entre deux partis, la figur e humain e me trouble , e t mon mouvem ent naturel est de la fuir pour délibérer e n paix.

(c h.

1) - phrases courtes jux taposées : Onze heures sonnère nt, je me rendis auprès d'Ellénore; elle m'attendait.

Elle voulut parler : je lui demandai de m'écouter.

(c h .

3) • Un sty le class ique - des analyses psychologiques : Presq ue toujours, pou r vivre en repo s avec nou s­ mêmes, nous travestissons en calculs et en systèmes nos impuis sance s ou nos fai­ blesses : cela satisfait cette portion de tzous -m ême qui est, pour ainsi dire , spe cta­ trice de l'autr e.

(ch .

2) -le goût de la maxime : ce qu'on ne dit pas n'en existe pas m oins, et tout ce qui est se devine .

(ch.

3). »

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