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ADÉLAÏDE. Nouvelle de Joseph Arthur, comte de Gobineau (fiche de lecture)

Publié le 15/10/2018

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Un baron raconte à un auditoire choisi l'anecdote suivante : jeune officier de vingt-deux ans. Frédéric de Rothbanner plaît à Élisabeth Hermannsburg, de treize ans son aînée, au point qu'elle décide de régner sur son cœur et bientôt de l’épouser. Frédéric se dérobe piteusement : il a en effet une liaison avec la fi le d'Élisabeth, Adélaïde. Du moment où i l'avoue, commence, entre la mère et la fille, une guerre impitoyable dont Frédéric sera l’enjeu de plus en plus dérisoire. Il va poursuivre une vie médiocre entre les deux femmes, unies par un égal mépris envers cet ...

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)•• ADÉLAIDE.

Récit de Joseph Arthur de Gobineau (1816-1882), resté i11édit jusqu'en 1913.

Il est habituellement publié en un voluine avec le récit Mademoiselle Irnois (~).

L'histoire d' _4délaïde se dérouie dans l'ambiance rigoriste " d'u11e petite cour ~llemande, et met en conflit une mère et une fille amoureuses du même hon1me.

La mère.

veuve d'un certain âge, gagne la partie, et épouse· son ami : à partir de ce moment, la lutte entre les deux fen1n1es, au lieu de s'éteindre, devient toujours plus féroce.

Le pauvre homme, que se disputent les deux furies.

est une victime résignée.

Il porte a'Tec une certaine complaisance le poids de sa beauté,· à laquelle il n'a\Irait jamais songé à attrilluer là force· de la fatalité.

Les deux fem111es se calment.

tandis qu'avec le ten1ps l' A.donis prend du ventre et de l'autorité; à ce moment.

Adélaïde Qttitte la mai8on et épouse un chambellan: mais une a11née n'est pas écoulée qu'elle Qltitte son mari et revient vivre avec sa mère.

Les det1x femmes ont pris une telle habitude de se détester.

de torturer leur époux et beau-père respectif.

qu'elles ne peuvent plus vivre séparées.

A force • de haine.

elles ont fini par se tenir secrètetnent en estitne et par se trouver unies dans le même sentiment de mépris envers celui qui a·vait été, durant des années.

l'objet disputé de leur passion.

AdP.laide est peut-être, stir le plan artistique, le récit le plus .

parfait de Gobineau.

Une fois enfin, il oublie d'être le théoricien du racis1ne pour s'aha11donner à l'inspiration.

Ps~rcl1ologiquement, le récit est d'une facture stendhalienne.. »

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